Lors de l’ouverture de la conférence travail et retraites, entre les représentants du gouvernement et les partenaires sociaux, à Paris, le 4 novembre 2025.

La France ne doit pas appuyer sur le bouton « pause ». Alors que la « suspension » de la réforme des retraites de 2023 est au cœur des débats, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) laisse entendre qu’il serait préférable d’écarter un tel scénario, consistant à ralentir le report de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. C’est l’un des messages lancés – implicitement – par l’institution internationale dans son « Panorama des pensions » dévoilé jeudi 27 novembre. Le propos n’est pas étonnant de la part de ce centre d’experts qui a, maintes fois dans le passé, insisté sur la nécessité d’allonger la durée des carrières professionnelles, mais il retient l’attention au moment où la disposition incriminée est examinée par les parlementaires, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026.

Pour l’OCDE, il n’y a pas de doute, s’agissant de notre pays : « Augmenter l’âge effectif de la retraite est une priorité », écrit-elle dans l’étude. Cette recommandation est formulée au nom de « l’amélioration de la situation financière » de notre système par répartition. D’après les projections les plus récentes du Conseil d’orientation des retraites, qui datent du mois de juin, les régimes de pension, pris dans leur globalité, vont être confrontés à un déficit allant crescendo, susceptible d’atteindre 1,4 % du produit intérieur brut en 2070. Une évolution qui est à l’œuvre malgré la réforme de 2023, dont le premier objectif était pourtant de réaliser des économies en décalant de deux années l’âge légal de départ.

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