À l’approche du passage à 2025, la rédaction rembobine les douze mois qui viennent de s’écouler.
La chanteuse américaine Taylor Swift entame ce vendredi 6 décembre à Vancouver l’ultime tour de chant de son « Eras Tour » qui se refermera définitivement deux jours plus tard après deux ans sur les routes.
Une série de spectacles pas comme les autres qui ont bouleversé pour beaucoup l’expérience même du concert.

La fin d’une ère. Littéralement. Taylor Swift bouclera ce dimanche 8 décembre The Eras Tour, sa tournée de tous les records, à l’issue de trois concerts qu’elle donnera au BC Place de Vancouver, au Canada. La date est inscrite depuis plus d’un an au calendrier des Swifties qui l’attendent autant qu’ils la redoutent. Après avoir interprété « Karma » pour la 149e et dernière fois, la chanteuse américaine refermera ce qu’elle qualifie d’« expérience la plus merveilleuse qui soit »

Lancée en mars 2023 dans l’Arizona, The Eras Tour a fait entrer Taylor Swift dans une autre dimension. Elle n’est plus que la petite fiancée de l’Amérique mais bien la très chère meilleure amie – pardon Lorie – du monde entier. Sa tournée, qui pourrait devenir la plus rentable de l’histoire, participe à faire d’elle la première artiste à devenir milliardaire uniquement grâce à sa musique . Ce seuil symbolique est franchi au printemps alors que la jeune femme de 34 ans prend la direction de l’Europe après avoir fait chanter le Japon, l’Australie et Singapour. 

Une « love story » française enfin partagée

C’est à Paris, première étape de son périple musical sur le Vieux continent, qu’elle réserve les premières interprétations en live des titres de son album The Tortured Poets Department sorti deux semaines plus tôt . Dans la salle de Paris La Défense Arena, qui a poussé sa jauge à un niveau record de 45.000 spectateurs pour elle , le public vibre au rythme de 45 de ses plus grands tubes quatre soirs d’affilée, pendant 3h15 à chaque fois. La même magie se reproduit à Lyon le mois suivant. Et c’est énorme pour celle que la France a longtemps boudée .

L’instant se vit tellement intensément qu’il ne se conjugue qu’au présent pour beaucoup, bon nombre de fans souffrant d’une « amnésie globale transitoire » leur faisant oublier tout ou partie du concert après coup. Restent alors les images immortalisées par les smartphones, dont certains retransmettent en direct l’intégralité du spectacle sur les réseaux sociaux. La qualité n’est pas au rendez-vous, mais qu’importe. La communion entre les Swifties dépasse la capacité des stades où leur idole se produit. Parler de phénomène n’est pas usurpé pour qualifier ce Eras Tour qui a inauguré des traditions reprises ensuite par d’autres artistes, comme les échanges de bracelets de perle faits maison aux noms des chansons.

Rien ne lui aura échappé… ou presque

À Vancouver, des places à 10 euros sans aucune visibilité ont trouvé preneurs pour pouvoir dire « j’y étais ». Même le prince William cède aux chants de la sirène de Pennsylvanie et est filmé en train de se déhancher sur « Shake It Off « à Wembley avec ses deux aînés George et Charlotte . Mais cette bulle de bienveillance éclate au cœur de l’été. En Angleterre, trois fillettes participant à un cours de danse sur ses chansons sont poignardées à mort . En Autriche, la police déjoue un projet d’attentat islamiste visant ses concerts à Vienne , de facto annulés. La chanteuse fait part de sa « peur » et de son « énorme culpabilité » avant de remonter sur scène à Londres. The show must go on, comme ils disent.

En 2024, Taylor Swift aura donné 83 concerts dans 18 pays différents pour mieux retrouver le continent nord-américain. Boostant à chacun de ses passages l’économie locale comme aucun artiste auparavant. De ces moments suspendus, Taylor Swift a fait un livre, disponible en France le 7 décembre, qui s’est offert le meilleur démarrage de l’année en librairies aux États-Unis. Encore un record parmi d’autres dans une année où rien ne lui aura échappé. À l’exception du titre de plus grande popstar du XXIe siècle décerné par Billboard (nouvelle fenêtre). « Si Taylor Swift est la plus grande popstar du siècle d’après les chiffres, Beyoncé arrive en tête de notre liste éditoriale choisie par notre équipe sur la base de ses 25 années d’influence, d’impact et d’évolution », se défend le magazine.

Milliardaire à la banque, Taylor Swift est aussi la femme qui valait 26 milliards de streams en 2024 uniquement sur Spotify. De quoi faire d’elle l’artiste la plus écoutée de l’année sur la plateforme. « Rendez-vous à la prochaine ère… », tease-t-elle sur une note manuscrite en préambule de son album souvenirs du Eras Tour. Ses fans n’attendent que ça. La concurrence sans doute un peu moins.


Delphine DE FREITAS

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