L’Assemblée nationale adopte la proposition de loi créant un « droit à l’aide à mourir »
L’Hémicycle a approuvé en première lecture mardi la création d’un « droit à l’aide à mourir », permettant à cette réforme sociétale majeure, en gestation depuis plusieurs années, de franchir une étape décisive. Sur 504 votes exprimés, 305 députés se sont prononcés pour et 199 contre la réforme mise en chantier en 2022.
La ministre de la santé, Catherine Vautrin, espère qu’elle puisse être entérinée avant la présidentielle de 2027. Juste avant, les députés ont également approuvé un texte renforçant les soins palliatifs, cette fois-ci à l’unanimité. Les deux textes vont être désormais renvoyés devant le Sénat pour un examen « à l’automne ».
« Merci mes chers collègues d’avoir fait de ce débat parlementaire un beau débat parlementaire et d’avoir voté une belle loi républicaine qui porte en son cœur les valeurs de liberté, égalité, fraternité », a déclaré juste après le rapporteur général du texte, le député (Charente-Maritime, divers gauche) Olivier Falorni, qui est engagé depuis de nombreuses années pour qu’un tel droit soit créé.
« Je pense à tous les malades et tous leurs proches. Il y a des jours dont on sait qu’on ne les oubliera jamais. Je n’oublierai jamais cette journée », a-t-il poursuivi ému, et étant applaudi par les députés de gauche et du bloc central.