
Et si l’on pouvait réparer le climat ? Stopper la fonte de la banquise et des calottes glaciaires ? Limiter la hausse du mercure dans les pôles, qui se réchauffent deux à quatre fois plus vite que la moyenne mondiale ? De plus en plus de chercheurs et d’ingénieurs, affirmant que la neutralité carbone ne sera pas atteinte au milieu du siècle, proposent de se lancer dans la géoingénierie polaire, des technologies qui visent à manipuler l’environnement de l’Arctique et de l’Antarctique en vue d’atténuer certains des impacts du réchauffement climatique.
Ces techniques, qu’il s’agisse d’installer des rideaux géants sous les océans pour empêcher l’arrivée de courants chauds ou de diffuser de l’eau salée au-dessus de la banquise, ne peuvent « très probablement » pas limiter le réchauffement. Pire, elles s’avèrent « dangereuses » pour l’environnement, les communautés polaires et l’action climatique, avec de probables « conséquences négatives graves et imprévues ». Voilà la conclusion de plus de 40 scientifiques spécialistes des pôles, qui ont évalué cinq de ces procédés, dans la plus vaste revue de littérature jamais menée sur le sujet. Leurs résultats sont publiés dans Frontiers in Science, mardi 9 septembre.
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