Les choix du Premier ministre pour constituer son gouvernement sont loin de faire l’unanimité.
À droite comme à gauche, on fustige un « immobilisme » qui « commence à poser un problème démocratique », selon certains.
Du côté de LFI, une seule solution se présente : la censure.

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Le gouvernement de François Bayrou

Ils sont 35 ministres enfin nommés pour mettre en route la politique du gouvernement de François Bayrou. Si l’équipe est plus resserrée que la précédente sous Michel Barnier, elle est marquée par une certaine continuité qui n’a pas échappé à l’opposition. Plus de la moitié des femmes et des hommes choisis – 19 – restent en poste, même s’il ne s’agit pas forcément du même portefeuille. « Rien ne va dans ce gouvernement et cela commence à poser un problème démocratique », estime Marine Tondelier sur LCI.

La droite extrême au pouvoir sous la surveillance de l’extrême droite

Olivier Faure sur X

« Ils ont lâché la rampe de la démocratie depuis des mois et cela va mal se terminer », affirme la secrétaire nationale des Écologistes. « Je ne vois pas comment François Bayrou échappera à la censure », met-elle en garde. Même son de cloche du côté de ses partenaires de la Nupes. Dénonçant « un gouvernement rempli de gens désavoués dans les urnes » et nommés « avec le soutien de Marine Le Pen et du RN », Mathilde Panot assure que l’équipe nommée par François Bayrou « n’a qu’un seul avenir : la censure. » Pour la cheffe de file des députés LFI, le « départ » d’Emmanuel Macron « est inéluctable ».

Nouveau gouvernement : la réaction de Marine TondelierSource : TF1 Info

La députée La France insoumise de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé dénonce, elle, un gouvernement qui est « l’exact inverse du vote des Français » et qui « est un total irrespect de leur vote » lors des élections législatives de juin et juillet 2024. « C’est un recyclage des fauteurs de crise », estime Aurélie Trouvé. Le socialiste Olivier Faure qualifie pour sa part le nouveau gouvernement de « provocation ». « La droite extrême au pouvoir sous la surveillance de l’extrême droite », lâche-t-il sur le réseau social X. 

L’agacement est partagé de l’autre côté de l’échiquier politique. Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, préfère ironiser, accusant François Bayrou d’avoir « réuni la coalition de l’échec ». « Heureusement que le ridicule ne tue pas », fustige le député européen sur le réseau social X. Éric Ciotti écrit lui que « la coalition des minorités macronistes accouche en catastrophe d’un gouvernement enchaîné à l’impuissance du en-même-temps ».

D’après le chef de file de l’UDR (allié du RN), « l’immobilisme est en marche et rien ne pourra l’arrêter selon l’adage d’Edgar Faure. Ces somnambules du chaos sont socialistes, macronistes historiques et convertis issus de LR. Ils montent sur le Titanic non pas pour la France mais se rêvant un destin personnel. » Il n’y a peut-être que chez Les Républicains que les réactions étaient plus tempérées. Laurent Wauquiez a déclaré lundi soir devant ses députés que le soutien au gouvernement serait « très exigeant » et pourrait être « retiré » en fonction du cap affiché.


D.D.F.

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