Il était acté que Robert Badinter entrerait au Panthéon, mais la date de la cérémonie n’était pas encore connue.
Elle aura finalement lieu cet automne, le jour anniversaire de la promulgation de la loi d’abolition de la peine de mort.
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Robert Badinter est mort à 95 ans
La date est fixée. L’ancien résistant et ministre de la Justice Robert Badinter entrera au Panthéon lors d’une cérémonie d’hommage le 9 octobre, date anniversaire de la promulgation de la loi d’abolition de la peine de mort dont il est l’auteur, a appris ce mardi 8 avril l’AFP de l’entourage d’Emmanuel Macron.
Le président de la République avait annoncé l’entrée au Panthéon de l’ancien Garde des Sceaux socialiste lors d’un hommage national rendu après sa mort le 9 février 2024 à l’âge de 95 ans. Son nom « devra s’inscrire aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France », avait-il indiqué. Son grand combat fut celui contre la peine de mort, abolie en France par la loi du 9 octobre 1981 (nouvelle fenêtre).
Marc Bloch panthéonisé en 2026
En novembre, Emmanuel Macron avait indiqué que l’historien et résistant juif Marc Bloch (nouvelle fenêtre) rejoindrait aussi les grands personnages de l’Histoire de France, en louant son « courage » et sa « lucidité ». Il sera à son tour panthéonisé le 16 juin 2026, 82 ans après son exécution par la Gestapo en 1944, a ajouté la même source, confirmant une information du Figaro (nouvelle fenêtre).
Issu d’une famille juive alsacienne, professeur d’histoire du Moyen Âge à l’université de Strasbourg de 1919 à 1936, l’auteur de L’étrange défaite, écrit en 1940 et publié après la guerre, a été arrêté à Lyon le 8 mars 1944, emprisonné et torturé à la prison de Montluc, puis fusillé le 16 juin avec 29 de ses camarades. Dans une lettre au président de la République (nouvelle fenêtre), la famille de l’historien avait demandé que « l’extrême droite, dans toutes ses formes, soit exclue de toute participation à la cérémonie » d’entrée au Panthéon.
Selon Le Figaro, les familles ont souhaité qu’il n’y ait pas de « transfert » des deux défunts. Mais un cénotaphe – monument funéraire – sera érigé en hommage à chacun de ces « grands hommes », auxquels « la patrie » se dira « reconnaissante », selon la fameuse formule inscrite au fronton du Panthéon.