À Vercelli, Amazon expérimente un nouveau type d’entrepôt.
Au sein de ce site pilote, des ingénieurs développent les robots de demain.
Avec pour objectif de réduire au maximum la présence humaine, et d’augmenter le rendement.

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LE WE 20H

C’est au nord de l’Italie, au cœur de la région du Piémont, à Vercelli, que le géant de la vente en ligne Amazon a choisi d’installer un entrepôt particulier : le premier « Innovation Lab » d’Europe. Au sein de cet immense entrepôt pilote, des centaines d’ingénieurs développent les robots de demain. Avec pour objectif d’aller de plus en plus vite. 

Toutes les tâches, auparavant accomplies par des salariés de la multinationale, sont ici effectuées par des robots. Par exemple, les produits ne sont plus emballés à la main, mais grâce à une machine. 

« La machine est équipée de capteurs, elle mesure le produit et coupe la quantité de papier nécessaire. Ensuite, elle scelle le paquet avec la chaleur. Un paquet fait avec cette machine est en moyenne plus léger de 26 grammes par apport à un colis classique », explique pour le 20H de TF1 Thaïs Blumer, responsable Europe des emballages durables chez Amazon. Les colis sont donc plus petits, plus légers, et donc plus nombreux par camions. Ces derniers sont d’ailleurs remplis par une machine, et non plus par des humains. 

Autre invention : un centre de tri des colis totalement autonome. La machine scanne les colis et les classe en fonction de leur destination. L’étiquetage sera également bientôt confié à une autre machine. Dans cet entrepôt, les humains sont quasiment absents. 

Vers une suppression massive de postes ?

Alors qu’Amazon emploie, dans le monde, 1,5 million de salariés, ont-ils vocation à totalement disparaître, pour être remplacés par des robots ? Non, assure la multinationale au 20H. « Nous ne devrions pas être effrayés par l’automatisation et la technologie. Nous avons créé un nouveau poste : des personnes chargées de la sécurité dans cet endroit plein de robots, de ramasser une produit par terre. De tous nouveaux métiers sont en train d’être créés grâce à l’arrivée de la technologie », affirme Stefano La Rovère, directeur Europe de la robotique du groupe. Interrogée par TF1, la multinationale refuse cependant de communiquer les chiffres des postes qui pourraient être supprimés à l’avenir.

Mais, selon cette experte, les salariés seront toujours indispensables pour certaines fonctions : « ça ne veut pas dire que l’entrepôt sera complètement opérable sans présence humaine, il y aura toujours des personnes qui font la supervision, la maintenance, la sécurité de tous les systèmes ». Actuellement, 750.000 robots coexistent déjà avec les salariés du groupe.


F.R | Reportage TF1 : Roxane Sygula

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