• Depuis début 2025, 828 personnes ont été touchées par la rougeole en France, a indiqué ce jeudi Santé publique France.
  • Un niveau largement supérieur à 2024, année durant laquelle 483 cas ont été enregistrés.
  • L’agence précise toutefois que l’épidémie, qui a fait deux morts, suit actuellement une pente décroissante.

Une explosion des cas. Depuis le 1er janvier 2025, 828 cas de rougeole, revenue en force dans le monde alors que la vaccination s’affaiblit, ont été déclarés en France, a indiqué ce jeudi 11 septembre Santé publique France. Soit un niveau largement supérieur à l’année 2024, durant laquelle 483 cas ont été identifiés sur le territoire. L’agence a toutefois précisé que l’épidémie suivait une pente décroissante depuis le mois de mai. 

Deux morts en 2025

Deux personnes immunodéprimées, dont l’âge n’a pas été communiqué, sont décédées, avait indiqué Santé publique France en juin. La rougeole, maladie très contagieuse, provoque de la fièvre, des symptômes respiratoires et des éruptions cutanées, et dans certains cas des complications plus graves, comme une pneumonie et une inflammation du cerveau pouvant occasionner de graves séquelles et la mort. 

Depuis début 2025, un peu plus d’un tiers des cas ont entraîné un passage aux urgences ou une hospitalisation (dont douze en réanimation), et plus d’un sur dix a connu une complication, dont une encéphalite. Les hospitalisations et complications ont touché majoritairement des nourrissons et des jeunes enfants, mais aussi de jeunes adultes. 

Depuis le début de l’année, 70 départements ont rapporté au moins un cas. Les cinq départements les plus touchés sont le Nord, les Bouches-du-Rhône, l’Aude, la Haute-Savoie et l’Isère. Sur l’ensemble des cas depuis début janvier pour lesquels la vaccination était recommandée (personnes de plus d’un an et nées après 1980) et dont le statut vaccinal était connu, 65% étaient non vaccinés ou incomplètement vaccinés.

Le retour en force de la rougeole concerne de nombreux pays, sur fond de vaccination insuffisante. En Europe, comme aux États-Unis par exemple, les taux sont inférieurs aux 95% préconisés par l’Organisation mondiale de la Santé pour assurer une immunité collective suffisante. La situation, inédite depuis plusieurs décennies, est notamment nourrie par la désinformation sur les vaccins depuis la pandémie de Covid-19 et la défiance envers les autorités sanitaires.

N.K avec AFP

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