Le Conseil suprême de la défense nationale roumain se réunira jeudi pour discuter des cyberrisques liés aux élections, a annoncé la présidence mercredi 27 novembre, avant les élections législatives et le deuxième tour de la présidentielle, cette dernière étant marquée par l’arrivée surprise d’un candidat d’extrême droite prorusse.

Le conseil analysera « les risques possibles pour la sécurité nationale générés par les actions des cyberacteurs étatiques et non étatiques sur certaines infrastructures informatiques et technologiques servant pour le processus électoral », a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Cette annonce survient quelques jours avant des élections législatives qui doivent avoir lieu dimanche et qui seront suivies du second tour de l’élection présidentielle, le 8 décembre.

Le candidat d’extrême droite prorusse Calin Georgescu, peu connu en dehors de la Roumanie, s’est qualifié à la surprise générale pour le second tour de la présidentielle après une campagne choc sur les réseaux sociaux. Ce technocrate antivax de 62 ans a su convaincre avec une campagne sur TikTok devenue virale, focalisée sur la nécessité de stopper tout soutien à Kiev.

Des législatives à haut risque

Il est arrivé en tête du premier tour, avec près de 23 % des voix, devant Elena Lasconi, 52 ans, maire centriste d’une petite ville, éjectant le premier ministre pro-européen Marcel Ciolacu, arrivé troisième.

Cette qualification surprise a provoqué une onde de choc dans ce pays d’Europe orientale de 19 millions d’habitants. Voisin de l’Ukraine, ce pays membre de l’Union européenne et de l’OTAN, avait jusqu’ici résisté aux positions nationalistes, se démarquant de la Hongrie ou de la Slovaquie.

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Dans ce contexte, la Roumanie se prépare à des législatives sous tension dimanche, les résultats pouvant entraîner un changement stratégique du pays. D’autant que le climat social est lui aussi tendu.

L’inflation a atteint des sommets ces dernières années et les craintes d’une exportation du conflit ukrainien sont vives dans ce pays devenu stratégique pour le flanc oriental de l’OTAN, où des débris de drones sont régulièrement retrouvés.

Le Monde avec AFP

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