En Roumanie, le candidat nationaliste George Simion est donné favori du premier tour de l’élection présidentielle.
Sur LCI, le vice-amiral Michel Olhagaray juge cette situation « préoccupante » du point de vue de la défense européenne.
Celle-ci pourrait être mise à mal en cas de chute de l’Ukraine.

L’élection présidentielle est en cours en Roumanie. C’est George Simion, un homme politique nationaliste et pro-Trump qui est donné favori dans les sondages. Le pays pourrait donc basculer vers un régime souverainiste. Or, la Roumanie est un élément essentiel du dispositif militaire des Européens pour soutenir l’Ukraine, notamment par l’accueil de la plus grande base de l’Otan dans la région. « Ce que je crains, c’est cet effet contagieux entre la Hongrie d’Orban, la Slovaquie, cette Roumanie qui peut basculer, la République tchèque… », analyse le vice-amiral Michel Olhagaray sur LCI, dimanche 5 mai. « C’est extrêmement préoccupant », avertit-il.

« L’analyse qu’on doit faire du point de vue militaire et du point de vue de la défense de l’Europe, c’est qu’on voit s’enfoncer cette espèce de clou pro-russe au centre même de l’Europe, dont le seul obstacle est l’Ukraine », poursuit Michel Olhagaray. « Cela condamne, ou cela renforce, l’option de défense à tout prix de l’Ukraine pour les autres pays européens », affirme l’ancien commandant de l’École navale qui rappelle que, dans le même temps, « l’Otan est aussi menacée puisqu’on ne sait pas quelle sera la position des Américains » à ce sujet.

Emma ALLAMAND

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