- Fruits, noix, racines, pousses et du miel. À 80 %, végétariens, les ours mangent ce qu’ils trouvent.
- Beaucoup raffolent des ruches. A tel point qu’ils peuvent s’échapper de leur enclos pour dévorer du miel.
- Exemple dans un zoo britannique.
Winnie l’Ourson pataugeant joyeusement dans son pot de miel. Nous avons tous en tête cette image du célèbre héros des enfants. En réalité, le métabolisme des ours nécessite une grande quantité de protéines. Les mammifères s’adaptent au fil des saisons pour en trouver. Au printemps, ils s’intéressent davantage aux ruches : ils y avalent tout ce qu’ils trouvent (abeilles, larves, etc.). Pour eux, le miel fait office de gourmandise.
Dernier exemple en date au Royaume-Uni : ce lundi, deux jeunes ours se sont échappés de leur enclos. Objectif : se ruer sur une réserve de miel stockée à proximité. Les deux animaux, Mish et Lucy, « se sont régalés de différents produits, dont l’équivalent de leur consommation de miel sur une semaine, avant d’être raccompagnés moins d’une heure plus tard en toute sécurité vers leur enclos »
, raconte un porte-parole du Wildwood Devon.
Dans ce zoo du sud de l’Angleterre, le public a dû se replier dans un bâtiment sécurisé. « À aucun moment, ils n’ont représenté une menace pour le public, même si par mesure de sécurité, les visiteurs ont été regroupés momentanément dans un bâtiment sécurisé »
, assure l’établissement. Des caméras de surveillance du site et des équipes sur place ont observé tous leurs faits et gestes sans les brusquer.
Paisiblement endormis
Une fois leur butin consommé, Mish et Lucy se sont paisiblement rendormis dans leur enclos. Les autorités britanniques ont dépêché la police sur place et ont ouvert une enquête pour déterminer les causes de cette échappée furtive et fructueuse.
Mish et Lucy sont arrivés au Wildwood Devon en 2021. Abandonnés par leur mère lors d’une tempête de neige en Albanie, ils se sont retrouvés livrés à eux-mêmes. Des experts ont tenté plusieurs fois sans succès de les réintroduire dans la nature. Ils estiment qu’ils ne peuvent plus y survivre seuls.
Le zoo de Wildwood Devon s’étend sur plus de seize hectares de terrains et de bois. L’établissement est spécialisé dans les espèces indigènes britanniques. Il héberge ainsi des loups, des renards, des lynx, des reptiles et des oiseaux. « Les ours ne figurent plus dans la nature britannique depuis le XIe siècle »
, précise le zoo sur son site Internet.
À noter que dans la forêt, lorsqu’ils ont accès aux ruches, les ours ne se privent pas de les dévorer. En 2018, la Finlande et l’Estonie ont recensé plus de 370 ruches détruites par des ours. Certains ont parfois entraîné des dégâts assez considérables pour les apiculteurs, indemnisés par ces deux pays nordiques.