- Le président américain a « ordonné » vendredi le déploiement de « deux sous-marins nucléaires » dans des « zones appropriées ».
- Une réponse, selon lui, à des commentaires « provocateurs » et « incendiaires » de l’ancien président russe Dmitri Medvedev.
- Mais Donald Trump n’a pas expliqué à quels propos il réagissait.
L’annonce a surpris par sa soudaineté et son ampleur. Donald Trump a « ordonné »
, vendredi 1ᵉʳ août, le déploiement de « deux sous-marins nucléaires »
dans des « zones appropriées »
après des commentaires « provocateurs »
et « incendiaires »
de l’ancien président russe (2008 – 2012) Dmitri Medvedev. L’annonce a été faite sur son réseau Truth Social. Le président américain a assuré que les sous-marins étaient seraient positionnés « au cas où ces déclarations idiotes et incendiaires soient plus sérieuses que cela ».
« Les mots comptent et peuvent souvent avoir des conséquences imprévues, j’espère que cela ne sera pas le cas cette fois »
, a averti le président des États-Unis. Il n’a pas précisé où exactement les sous-marins seraient envoyés, ni s’il s’agissait de submersibles à propulsion nucléaire ou porteurs d’ogives atomiques. Le milliardaire républicain n’a pas non plus expliqué à quels propos de Dmitri Medvedev il réagissait.
Propos provocateurs
Pourtant considéré durant son mandat de président comme un réformiste et un modéré par l’Occident, Dmitri Medvedev multiplie, depuis 2022, les propos provocateurs, notamment sur la menace d’un conflit nucléaire, même si son influence sur la politique russe reste limitée. Jeudi, il a fustigé Donald Trump en citant « la fameuse ‘main morte' »,
une allusion à un système automatisé ultra-secret mis en place par l’Union soviétique pendant la Guerre froide pour prendre le contrôle de son arsenal nucléaire en cas de destruction de sa chaîne de commandement.
L’actuel vice-président et numéro deux du Conseil de sécurité du pays avait jugé dans un autre message publié sur X le 28 juillet que chaque nouvel ultimatum fixé par le président américain pour mettre fin au conflit en Ukraine « était une menace et un pas vers la guerre »
entre la Russie et les États-Unis.
Cette brusque poussée de fièvre survient alors que Moscou a lancé davantage de drones contre l’Ukraine en juillet que lors de n’importe quel autre mois depuis l’invasion de février 2022, selon une analyse de l’AFP qui montre une intensification des bombardements en dépit des ultimatums de Donald Trump.