Le Français Laurent Vinatier a été condamné le 14 octobre par un tribunal russe à trois ans de prison ferme.
En cause ? Ne pas s’être enregistré comme « agent de l’étranger », un label utilisé en Russie qui impose de lourdes obligations administratives.
Son procès en appel aura lieu le 24 février.

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Un chercheur français soupçonné d’espionnage arrêté en Russie

La date est fixée. Le procès en appel du Français Laurent Vinatier, condamné en octobre dernier à trois ans de prison ferme pour ne pas s’être enregistré en tant qu’« agent de l’étranger », aura lieu le 24 février, a annoncé ce mercredi la justice russe. « L’appel de la condamnation du citoyen français Laurent Vinatier a été reçu par le Tribunal municipal de Moscou », a indiqué cette instance judiciaire sur son site officiel. L’audience aura lieu à 11h15, heure locale (9h15, heure française), selon la même source.

« Verdict sévère »

Incarcéré depuis juin dernier, ce chercheur spécialiste de l’espace post-soviétique était employé sur le sol russe par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels. Les autorités russes accusaient Laurent Vinatier, 48 ans, d’avoir manqué à son obligation de s’enregistrer sous le label d’« agent de l’étranger » alors même qu’il collectait des « informations dans le domaine des activités militaires » pouvant être « utilisées contre la sécurité » de la Russie. Le 14 octobre, le tribunal Zamoskvoretski de Moscou l’a condamné à trois ans de prison.

Les avocats de Laurent Vinatier, qui ont demandé de le sanctionner par une simple amende, ont dénoncé un « verdict sévère » et aussitôt annoncé leur intention d’en faire appel. Laurent Vinatier avait, lui, reconnu ne pas s’être enregistré en tant qu’« agent de l’étranger », un label utilisé en Russie contre les voix critiques et qui impose de lourdes obligations administratives, sous peine de sanctions pénales. Il avait assuré ignorer que cette obligation avait été introduite dans le Code pénal.

Selon des sources interrogées par l’AFP, le Français travaillait depuis des années sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avant même l’offensive russe de février 2022, dans le cadre de discrets efforts diplomatiques en parallèle à ceux des États. Jusqu’à son arrestation, il effectuait des voyages dans les deux pays.


I.N avec AFP

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