Ce vendredi, des actes de sabotage ont mené à une paralysie partielle du réseau de trains à grande vitesse en France.
À trois endroits, des câbles ont été coupés puis incendiés la nuit dernière.
Le JT de TF1 fait le point sur le mode opératoire des malfaiteurs, qui ont fait preuve d’une grande préparation.

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Quatre équipes de malfaiteurs qui tentent d’agir simultanément et qui amènent les enquêteurs à une certitude : la paralysie du réseau SNCF ce vendredi est dû à un sabotage. À Croisilles (Pas-de-Calais), Courtalain (Eure-et-Loir) et Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle), des câbles ont été coupés puis incendiés dans la nuit de jeudi à vendredi, occasionnant une pagaille importante dans les gares françaises, comme le montre la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article. À la gare Montparnasse par exemple, aucun train ne circulait avant 13h. Le trafic va peu à peu revenir à la normale dans le courant du week-end.

Pour Gabriel Attal, premier ministre démissionnaire, « cette opération a été préparée et coordonnée ». Tous les actes malveillants ont été commis vers 4h du matin. Seul l’un d’entre eux, à Vergigny (Yonne), a été déjoué, car des cheminots étaient présents sur place. L’existence de plusieurs équipes démontre donc une préparation méticuleuse.

Un repérage des lieux en amont ?

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour détérioration de biens de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation. Le sabotage est un mode opératoire certes rudimentaire, mais très stratégique, selon une source proche de l’enquête. Les lieux visés n’ont pas été choisis par hasard, comme l’explique le maire de Croisilles, Gérard Dué, au micro de TF1 : « C’est un endroit où la voie de TGV se sépare en deux, il y a un aiguillage, soit pour aller à Arras, soit pour aller à Lille. Il est donc clair que l’objectif était de perturber le plus grand nombre de trains possible. »

À Vald’Yerre, le maire, Franck Marchand, approuve : « Il faut connaître le lieu, il est enclavé et c’est un cul-de-sac. Il y a aussi souvent les services de la SNCF qui y circulent, de jour comme de nuit, pour des travaux. » Les malfaiteurs semblent donc avoir repéré les lieux. Le voisinage a déjà été interrogé et des prélèvements ont été effectués par les forces de l’ordre.

Pour les services de renseignement, ce sabotage peut avoir deux motivations : une ingérence étrangère, c’est-à-dire un État qui voudrait déstabiliser la France, ou un acte militant. Le 7 mai dernier, un acte malveillant similaire avait été évité de justesse, à la veille de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille. Mais rien ne dit qu’il y a un lien avec les actions de ce 26 juillet. Aucune interpellation n’a encore eu lieu. Les malfaiteurs encourent jusqu’à 20 ans de prison.


Zoe SAMIN | Reportage TF1 : Maurine Bajac, Marion Fiat, Tanguy Joire, Maxence Labreux, Sophie Vignon, Stéphane Hirschnagl

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