Dans notre société actuelle, « ne rien faire » est mal perçu et lorsqu’on s’accorde une journée de farniente, on culpabilise.
Pourtant, prendre un jour off est bénéfique, voire nécessaire pour préserver sa santé mentale.
L’Université de Yale préconise, par exemple, de s’accorder une pause par semaine pour prendre soin de soi.

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Bien dans son corps, bien dans sa tête

Dans l’imaginaire collectif, une journée farniente est une journée perdue. Dans une société qui file à mille à l’heure, il est difficile de s’accorder une journée à ne rien faire sans culpabiliser. D’autant plus que nous devons jongler entre les obligations professionnelles, familiales ou encore sociales. Pourtant, ne rien faire pendant au moins un jour par semaine fait la différence sur notre santé mentale.

Non, un moment où vous n’êtes pas productif n’est pas un moment perdu.

Au contraire, cette journée totalement off permet de se déconnecter, de se reposer, de se recentrer et de se relaxer. Et tout cela a de véritables bénéfices sur la santé mentale et la santé physique. Une étude publiée par les services de conseil et de soutien de la prestigieuse université Yale préconise même d’avoir un jour de détente complète par semaine. Pendant ce laps de temps, le corps et le mental lâchent prise, le stress et l’anxiété diminuent, et les tensions musculaires se réduisent. Ces moments de pause sont bénéfiques pour stimuler le système immunitaire. 

Et si vous vous ennuyez, c’est encore mieux. Dans Marie Claire, la psychothérapeute Nathalie Rapoport-Hubschman explique que l’ennui permet à notre cerveau de ralentir, de digérer et de métaboliser les moments passés pour se préparer mentalement à la suite. « Nous avons besoin de ces moments transitoires. Ces moments sont de plus en plus rares, car les stimulations sont partout. Nous avons réduit à néant ces espaces de vide« . Lire un livre, s’asseoir dans le canapé et regarder la télévision peuvent sembler des activités peu productives, mais en réalité, vous donnez à votre corps et à votre tête le temps de récupérer. L’Université de Yale conseille même de prévoir des moments de détente et de les considérer comme « des rendez-vous que vous n’annulerez pas, sauf en cas d’urgence« .

Se détendre, ça s’apprend

« Que ce soit pour prendre un café avec un ami, méditer tranquillement ou travailler sur un projet artistique longtemps négligé, assurez-vous de prévoir des moments de détente« , explique l’université américaine. D’ailleurs, pour la psychothérapeute Nathalie Rapoport-Hubschman, « ce sont ces instants où notre pensée s’exerce de manière éparse, sans guide, sans direction, que peuvent émerger des moments de grande créativité« .

Comment se détendre justement ? En pratiquant, par exemple, la méditation qui aide à calmer l’esprit et active le système nerveux parasympathique. La respiration profonde, comme la respiration diaphragmatique (on respire avec le ventre), permet de se relaxer et de relâcher les tensions de manière presque instantanée. S’accorder un bain chaud, aller au spa, faire du dessin et de la peinture (même sans savoir dessiner !), marcher dans la nature ou simplement dans un parc aide également à réguler son stress. « Si l’on débranche le pilote automatique, on se donne la possibilité de redécouvrir. On prend du recul, on se pose des questions sur ce qui est réellement important pour nous« , rappelle Nathalie Rapoport-Hubschman. La prochaine fois que vous culpabilisez parce que vous « ne faites rien », dites-vous que vous faites quelque chose de plus important : vous prenez soin de vous !

Sabine BOUCHOUL pour TF1 INFO

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