Le logo du groupe Safran (26 juillet 2025).

Emmanuel Macron a salué « un choix de souveraineté ». Le motoriste français Safran a annoncé, jeudi 31 juillet, choisir la France pour implanter une nouvelle usine de freins carbone dans l’Ain, un investissement « de plus de 450 millions d’euros à terme ».

« L’énergie pouvant représenter jusqu’à 30 % du coût de fabrication d’un frein carbone, la garantie pour cette nouvelle usine d’un accès sécurisé à une électricité décarbonée à un prix stable et compétitif à long terme a permis ce choix d’implantation », a expliqué le groupe dans un communiqué.

EDF a proposé à Safran l’énergie à un prix de 55 euros du mégawattheure, a déclaré le ministère de l’économie à l’Agence France-Presse. Le délai du raccordement aux réseaux de transport d’électricité RTE, point-clé pour les implantations d’usines, a, par ailleurs, été raccourci à quarante-cinq mois pour ce projet, contre soixante mois habituellement.

Safran disait, à la fin de 2024, hésiter à installer ce projet en Amérique du Nord en raison du coût de l’énergie.

« Un choix de souveraineté et de réindustrialisation, de décarbonation et d’avenir ! Merci à EDF : notre électricité propre et compétitive attire les leaders mondiaux. L’industrie, c’est ici ! », a réagi Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux.

15 millions d’euros de subvention de l’Etat

L’annonce de la localisation de cette usine en France avait été faite par le président en 2019 et les services de l’Etat, essentiellement à Bercy, se sont depuis mobilisés pour rendre ce projet compétitif pour Safran.

Cette usine, dont l’entrée en service est prévue pour 2030, complétera le dispositif mondial existant de Safran qui possède déjà des installations pour la fabrication de freins carbone à Villeurbanne (France), Walton (Etats-Unis) et Sendayan (Malaisie).

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L’Etat a fourni une subvention à hauteur de 15 millions d’euros, et la région a fait une promesse de subvention de 16 millions d’euros, précise-t-on à Bercy.

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EDF « se réjouit du choix fait par Safran d’installer son usine en France et de pouvoir ainsi lui fournir une électricité compétitive et décarbonée pour les besoins de son futur projet », a réagi l’énergéticien dans un communiqué.

L’arrivée de Safran dans l’Ain « est le fruit d’un travail collectif, exigeant, conduit avec méthode et détermination par la région » Auvergne-Rhône-Alpes, a aussi souligné Fabrice Pannekoucke, président de la région.

« Avec cette nouvelle usine, nous renforçons notre position de leader mondial des freins carbone et sécurisons notre capacité à accompagner nos clients, dans un contexte de forte croissance du trafic aérien », a souligné le directeur général de Safran Olivier Andriès, cité dans le communiqué.

Safran Landing Systems équipe, à ce jour, 55 % des avions commerciaux de plus de 100 places et accompagne plus de 500 compagnies aériennes. Plus performants et plus légers, les freins carbone offrent une endurance trois fois supérieure aux freins aciers tout en permettant aux opérateurs de réduire leur consommation de carburant.

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Le Monde avec AFP

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