Lors de la manifestation contre la construction d’une nouvelle réserve d’eau pour l’irrigation agricole, à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le 25 mars 2023.

« Aucune investigation supplémentaire ne peut permettre d’éclaircir les circonstances de ces tirs. » Le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet, a décidé, jeudi 4 décembre, de classer sans suite l’enquête visant à élucider les conditions dans lesquelles quatre manifestants ont été gravement blessés, le 25 mars 2023, à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).

Dans son avis de classement, le magistrat résume les conclusions des investigations, closes en juin 2025 après deux ans d’enquête préliminaire. Si les enquêteurs de l’inspection générale de la gendarmerie nationale ont pu confirmer que les blessures ont toutes été causées par les militaires, ils ne sont pas parvenus à identifier les tireurs responsables.

Pour l’un des blessés, le magistrat estime que la grenade GM2L qui l’a blessé a été tirée conformément aux règles d’emploi, c’est-à-dire en cloche. Pour les trois autres, le procureur justifie l’abandon des poursuites par l’impossibilité d’identifier les tireurs, et la possibilité que ces tirs soient de toute façon conformes.

Dans le cas de Serge Duteuil, dont le pronostic vital avait été engagé après avoir été frappé à la tête par un tir tendu de grenade, l’enquête semblait proche de pouvoir identifier le gendarme en cause. « Le travail d’exploitation des images laisse penser que le tir peut provenir d’un [blindé] », détaille le procureur. Mais au cours de leurs auditions, les gendarmes présents dans le véhicule « [ont précisé] n’avoir effectué que des tirs conformes » et pointé la présence à proximité d’autres militaires porteurs de lance-grenades. Raisons pour lesquelles le magistrat indique qu’il ne ressort pas « de certitude quant à l’auteur du tir ».

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