• Le Premier ministre François Bayrou a envoyé des courriers aux syndicats, rapportent « Les Échos ».
  • Parmi eux, l’un concerne la suppression de 2 jours fériés en 2026.
  • Voici ce qu’il contient.

Suivez la couverture complète

Le gouvernement Bayrou tente tant bien que mal de tenir le cap

Des heures de travail supplémentaires pour boucler le budget. Dans le cadre des négociations sur le projet de loi de finances de l’année 2026, le Premier ministre François Bayrou a présenté mi-juillet (nouvelle fenêtre) diverses mesures censées permettre de réaliser plus de 40 milliards d’euros d’économies l’an prochain. Parmi elles, l’une est particulièrement controversée : supprimer deux jours fériés, « par exemple » le lundi de Pâques et le 8 mai (nouvelle fenêtre).

Vendredi 8 août, le chef du gouvernement a précisé cette mesure dans un document d’orientation envoyé aux syndicats, rapportent Les Échos (nouvelle fenêtre) ce dimanche. D’après le Premier ministre, elle doit offrir à l’État un rendement de 4,2 milliards d’euros dès 2026. Soit environ 10% du montant total à trouver pour boucler le budget (nouvelle fenêtre). Elle toucherait l’ensemble des travailleurs, du public comme du privé.

Il faut bien que ce travail supplémentaire soit réalisé

François Bayrou, Premier ministre

Les salariés « mensualisés » ainsi que les agents publics « ne seront pas rémunérés davantage pour ces nouvelles heures de travail », détaille François Bayrou dans son courrier. Les entreprises profiteront de plus de production, sans augmenter leurs coûts. En contrepartie, « les employeurs du secteur privé s’acquitteront d’une contribution qui sera affectée au budget de l’État ».

Le modèle ressemblera donc à la journée de solidarité. Depuis 2004, le lundi de Pentecôte est officiellement travaillé, mais pas payé. Un prélèvement correspondant à 0,3% de la masse salariale annuelle des entreprises est ainsi prélevé pour financer une meilleure prise en charge des personnes âgées ou handicapées. Les employeurs peuvent toutefois offrir cette journée à leurs salariés.

Qu’en sera-t-il pour ces deux jours fériés supprimés, s’ils voient bien le jour face à la gronde des syndicats et d’une partie de la classe politique ? Rien n’est certain, le Premier ministre étant prêt à laisser des « marges de manœuvre » aux entreprises. Mais l’hypothèse que les entreprises paient une contribution tout en offrant ces deux jours chômés à leurs équipes semble écartée. « Il faut bien que ce travail supplémentaire soit réalisé », prévient le locataire de Matignon.

François Bayrou, qui souhaite que les négociations se terminent « au plus tard le 30 septembre », laisse en revanche la porte ouverte sur le choix des dates. « Le choix des jours fériés identifiés peut être discuté » tant que « le rendement de la mesure est préservé », selon les propos du Premier ministre rapportés par Les Échos.

I.N

Partager
Exit mobile version