• Les sanctions infligées à Moscou visent à affaiblir sa capacité à financer la guerre en Ukraine.
  • Donald Trump avait fixé un ultimatum à la Russie afin qu’elle mette fin au conflit, sous peine d’être la cible de sanctions dites « secondaires ».
  • Après sa rencontre avec Vladimir Poutine, le président américain a suspendu l’application de ces mesures.

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Ukraine : 4ᵉ année de guerre

Moscou a déjà gagné une bataille. Alors que l’hypothèse de nouvelles sanctions économiques américaines pesaient sur la Russie, celles-ci ont été mises de côté par Donald Trump. « Vu ce qu’il s’est passé aujourd’hui, je n’ai pas besoin de penser à cela. La réunion avec Poutine s’est très bien passée », a-t-il déclaré après le sommet en Alaska du 15 août.

Cela faisait pourtant plusieurs semaines que le président américain menaçait d’infliger des sanctions supplémentaires à la Russie en cas d’échec des négociations de paix. Il souhaitait ainsi mettre en place des sanctions indirectes, visant les pays tiers qui achètent des biens russes, notamment des hydrocarbures. Dans son collimateur se trouvent notamment l’Inde et la Chine. La rencontre avec Vladimir Poutine aura donc fait reculer Donald Trump. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, celui-ci n’est pas revenu sur les sanctions mises en place sous l’ère Biden, à savoir contre les géants gaziers et pétroliers et sur 183 navires fantômes.

À l’inverse, les dirigeants européens, eux, entendent maintenir la pression. Dans un communiqué commun, publié samedi 16 août, ils préviennent : « Nous continuerons à renforcer les sanctions et les mesures économiques ciblées pour peser sur l’économie de guerre de la Russie, jusqu’à l’établissement d’une paix juste et durable ». Un 19e paquet de sanctions est donc en préparation. 

Depuis le début du conflit en 2022, les Européens ont ciblé l’industrie du pétrole russe avec un prix de vente plafonné, fixé à 15% sous les prix du marché, et l’interdiction des transactions via les gazoducs Nord Stream 1 et 2. Par ailleurs, une liste noire de 44 bateaux fantômes a été établie. Enfin, les avoirs de toutes les personnalités liées au conflit ont été gelés sur le continent. Cela représente 2.400 personnes pour plus de 28 milliards d’euros. Régulièrement, les sanctions sont durcies davantage pour continuer d’affaiblir la capacité de la Russie à financer la guerre, bien que les effets réels soient difficiles à évaluer.

Emma ALLAMAND

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