Des policiers antiémeutes montent la garde devant Sciences Po Paris, le 14 mars 2024, après l’interdiction d’une manifestation pro-palestinienne par la préfecture.

Les forces de l’ordre sont intervenues dans la nuit de mercredi 24 à jeudi 25 avril sur un des campus de Sciences Po Paris, pour évacuer le site occupé par quelques dizaines d’étudiants qui y tenaient un rassemblement propalestinien, a fait savoir jeudi la direction de l’établissement.

Mercredi soir, « l’amphithéâtre extérieur du campus du 1 rue Saint-Thomas a été occupé par une soixantaine d’étudiants militant en faveur de la cause palestinienne, contribuant à un fort climat de tensions pour les étudiants, les enseignants et les salariés » de l’école, selon la direction qui a transmis un message à l’Agence France-Presse (AFP).

« Après échange avec la direction de Sciences Po, la plupart ont accepté de quitter les lieux » mais « un petit groupe d’étudiants a néanmoins refusé et il a été décidé que les forces de l’ordre procèdent à l’évacuation du site », a-t-elle ajouté. La direction de l’établissement « regrette que les nombreuses tentatives de dialogue afin qu’ils quittent les lieux dans le calme n’aient pas permis de trouver une autre issue à cette situation ».

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Vague mobilisation étudiante pro-Palestine aux Etats-Unis

Cette mobilisation a été organisée par le Comité Palestine de Sciences Po. Elle s’est déroulée alors que plusieurs universités américaines sont le lieu de mobilisations et de conflits opposants leurs étudiants sur fond de guerre dans bande de Gaza, en raison du conflit opposant l’armée israélienne au mouvement islamiste palestinien du Hamas.

Selon des témoignages recueillis par l’AFP mercredi soir, les étudiants rassemblés sur le site de la grande école parisienne réclamaient que Science Po « coupe ses liens avec les universités et les entreprises qui sont complices du génocide à Gaza » et « la fin de la répression à l’encontre des voix propalestiniennes sur le campus ».

La semaine dernière, aux Etats-Unis, une centaine d’étudiants de l’Université Columbia ont été interpellés. Ils réclamaient la fin de la guerre qui ravage Gaza et appelaient au boycott par leur université de toute activité en lien avec Israël. La colère d’étudiants américains propalestiniens a grossi mercredi, avec des face-à-face tendus avec la police au Texas, à New York, en Nouvelle-Angleterre et en Californie.

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Le Monde avec AFP

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