« Le bilan des SCPI [sociétés civiles de placement immobilier] de l’année 2024 démontre encore une grande stabilité du taux de distribution avec une moyenne de 4,73 % », note, dans une étude publiée début février, la plateforme France SCPI. Cependant, derrière cette constance se cachent de grandes disparités dans la performance de ces produits qui investissent dans l’immobilier professionnel (bureaux, hôtels, centres commerciaux, entrepôts, locaux pour établissements de santé…).

France SCPI a calculé l’écart-type du taux de distribution, une mesure de dispersion autour du rendement moyen. Plus il est élevé, plus les différences entre les SCPI sont marquées. Or, cet indicateur est passé de 0,89 % en 2022, ce qui témoigne « d’un marché homogène, avec des rendements proches de la moyenne », à 1,75 % en 2024, ce qui révèle « une fragmentation inédite : certaines SCPI offrent des rendements très élevés à plus de 10 % annualisés, tandis que d’autres sont en net retrait », expose le bilan.

Incompréhension et colère

Les meilleurs produits affichent effectivement des rendements largement supérieurs à 6 % – et même beaucoup plus, comme ceux lancés ces dernières années : 9,52 % pour Sofidynamic, 9,33 % pour Osmo Energie, 8,25 % pour Transitions Europe, 7,50 % pour Remake Live, 7,32 % pour Iroko Zen, pour ne citer qu’elles. Toutefois, d’autres doivent se contenter de moins de 4 %. Pis, certaines SCPI continuent de diminuer le prix de leur part. Depuis le 1er mars 2023, date de la première baisse, plus d’une cinquantaine de dépréciations ont été recensées, dont plus d’une dizaine depuis le début de l’année 2025. Une situation qui suscite l’incompréhension, voire la colère, d’épargnants qui s’étaient portés sur les SCPI pour leurs revenus réguliers et la solidité du placement pierre.

Pourtant, il faut continuer de s’intéresser à ces produits, particulièrement si vous souhaitez profiter de revenus réguliers. Le timing semble favorable. « On est en bas de cycle sur le secteur immobilier, les investissements réalisés en 2025 vont être profitables », juge Jean-Marc Peter, directeur général de Sofidy, qui gère une dizaine de fonds immobiliers.

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