Imaginez vous réveiller d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’un traumatisme crânien, et retrouver votre langue maternelle… mais mâtinée d’un accent étranger. C’est arrivé il y a quelques années à une Australienne qui s’est mise, après un accident de la route, à parler anglais avec un fort accent français. La littérature scientifique a aussi décrit le cas d’un patient, médecin de l’armée tchèque, qui, après un AVC survenu en 1914 ayant entraîné d’importants troubles du langage et une incapacité à écrire, avait récupéré la parole au bout de quatre mois, mais avec des modifications inhabituelles de son langage, marquées par un accent polonais. Ces cas d’étude, rares autant qu’étranges, fascinent les neurologues. Ce trouble a été baptisé « syndrome de l’accent étranger » par le neurologue Harry Whitaker, en 1982.

En France – l’affaire a récemment fait le buzz –, une trentenaire s’est réveillée en juin 2014 avec un accent anglais à la suite d’une opération des amygdales. Plus de dix ans après, cette particularité perdure, comme elle le racontait récemment dans Le Petit Courrier. L’écho de la vallée du Loir.

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