Lors de la manifestation intersyndicale contre l’austérité, à Marseille, le 18 septembre 2025.

Le premier ministre, Sébastien Lecornu, a proposé à l’intersyndicale, qui lui avait posé un « ultimatum » vendredi, une rencontre à Matignon, mercredi à 10 heures, a appris l’Agence France-Presse, samedi 20 septembre, auprès de sources syndicales. Ce rendez-vous avec l’ensemble des syndicats, représentatifs ou non, a été confirmé par une source gouvernementale.

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Vendredi, au lendemain d’une journée de mobilisation, les huit principales organisations de salariés (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU et Solidaires) avaient posé un « ultimatum » au nouveau premier ministre, lui demandant de répondre « à leurs revendications ».

Elles exigent « l’abandon de l’ensemble du projet » de budget présenté cet été par son prédécesseur, François Bayrou, dont « le doublement des franchises médicales, l’année blanche (désindexation des pensions, des prestations sociales, des salaires des agent·es de la fonction publique et du budget des services publics), la suppression de 3 000 postes de fonctionnaires », dans un texte commun publié vendredi.

Les représentants des travailleurs réclament par ailleurs l’abandon du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans et du projet visant à durcir les règles d’indemnisation des chômeurs. Ils exigent également l’abandon « des projets attaquant le code du travail, et le 1er-Mai », alors que le Sénat a adopté, au début de juillet, une proposition de loi pour autoriser certains établissements, comme les boulangeries et les fleuristes, à faire travailler leurs salariés lors de la Journée internationale des travailleurs, fériée et chômée en France.

« Si d’ici au 24 septembre [le premier ministre] n’a pas répondu à leurs revendications, les organisations syndicales se retrouveront pour décider très rapidement d’une nouvelle journée de grève et de manifestations », avaient ainsi prévenu vendredi les syndicats. Après la démonstration de force dans les rues, jeudi, Sébastien Lecornu avait fait savoir qu’il recevrait « à nouveau les forces syndicales ». Il avait déjà reçu des leaders syndicaux peu après sa nomination.

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Le Monde avec AFP

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