
Relevant « une situation critique dans le sud du département », la préfecture de l’Indre a annoncé avoir placé plusieurs bassins versants de ce dernier en situation de crise, vendredi 11 juillet, dans un communiqué. Elle précise notamment que le mois de juin 2025 « est le troisième plus sec à la station de Châteauroux Déols, depuis son ouverture en 1893 », derrière juin 1925 et juin 1976.
« Les rivières du sud du département sont particulièrement touchées et il est observé à certains endroits des situations pires qu’en 2019 et 2022, deux années pourtant exceptionnelles d’un point de vue sécheresse », a déclaré la préfecture. La rivière Creuse a, par exemple, atteint un débit jamais observé aussi tôt dans l’année.
La ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, avait jugé lundi « déjà préoccupante » la situation sur la ressource en eau en France, tandis que le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) évoquait mardi une sécheresse des nappes phréatiques « inquiétante », mais à ce stade « moins inquiétante qu’en 2022 et 2023 ».
Restrictions renforcées
Particulièrement touchée, l’Indre voit donc la moitié sud du département basculer en situation de crise, comme certaines zones du Loiret et du Cher dans la région. Les départements voisins de la Creuse et de la Vienne sont pour l’instant en « alerte renforcée ».
La préfecture de l’Indre, où aucune pluie n’est annoncée dans les jours qui viennent et où la précocité de cette sécheresse font craindre une situation comparable à 2019, a donc décidé de déclencher le niveau le plus élevé de restrictions et de renforcer ces dernières. A partir de samedi, les prélèvements en eau sont réduits au minimum sur les bassins en crise, tandis qu’arroser sa pelouse est interdit, tout comme le lavage des voitures et la pêche de loisirs sur certains cours d’eau, « afin de préserver les milieux naturels et garantir les usages prioritaires ».
Ailleurs en France, Mme Pannier-Runacher avait évoqué des alertes « intermédiaires » pour la Bretagne, certaines zones des Hauts-de-France, le Massif central, et bien plus grave pour « le Languedoc », région déjà confrontée à des nappes phréatiques aux niveaux « très bas » depuis trois ans.