• Mondonville
    Le Carnaval du Parnasse

    Gwendoline Blondeel, Hélène Guilmette, Mathias Vidal, David Witczak, Les Ambassadeurs et La Grande Ecurie, Alexis Kossenko (direction).
Pochette de l’album « Le Carnaval du Parnasse », de Mondonville.

Non contents d’avoir guerroyé pour le Zoroastre, de Rameau, dans sa mouture de 1749 (Alpha Classics), Alexis Kossenko et ses musiciens s’honorent de soutenir, avec une égale ardeur, le spirituel et joyeux Carnaval du Parnasse, de Mondonville, ballet héroïque qui, en son temps, manqua de faire la nique à Rameau. De cette fantaisie mythologique griffée Louis Fuzelier, jaillit une musique aussi vivante que savamment arbitrée, à laquelle la direction virtuose de Kossenko confère toute sa saveur, à la tête d’un orchestre brillant, sans cesse en alerte de dynamisme ou d’expressivité. Le plateau vocal est à la même aune, du Chœur de chambre de Namur, très présent, aux solistes, parmi lesquels l’excellente Gwendoline Blondeel, dont le charme piquant fait mouche. A ses côtés, Hasnaa Bennani et Hélène Guilmette, toutes deux éprises de prosodie et de théâtre. Enfin, si Mathias Vidal s’impose en maître coloriste, David Witczak possède l’abattage qui sied au maître de jeu. Marie-Aude Roux

Château de Versailles Spectacles.

  • Arnaud Dolmen et Leonardo Montana
    LéNo

Les Guadeloupéens naissent où ils veulent : Arnaud Dolmen à Bar-le-Duc (Meuse), Leonardo Montana en Bolivie, ascendant Brésil. Dolmen est l’un des batteurs les plus sollicités, dans une génération qui ne manque pas de talents. Montana a ce sens du piano profondément marqué par la Caraïbe et l’Amérique du Sud. Les deux sont des mélodistes du rythme. Même le batteur ? Surtout le batteur : le piano, en un sens, c’est moins inattendu. Parfois ils chantent en créole, souvent ils swinguent, avec un sens émouvant de l’amitié et du partage. Très beau, très rare duo. Les louables écoliers de la chose ont beau s’épuiser à l’inventaire du genre, ils oublient toujours la rencontre d’Ed Blackwell et Don Cherry (BYG). Mais, direz-vous, Don Cherry jouait de la pocket trumpet (« trompette de poche »), non ? Certes : Cherry jouait surtout de l’instant, de l’improvisation, de l’écoute. Exactement ce qu’offre Montana à Dolmen. Leonardo plus Arnaud, ça finit par faire LéNo. Grâces soient rendues à l’Institut français de Londres qui, faute de moyens, réduisit leur quartette à ce duo. La pénurie fait des miracles. Francis Marmande

Quai Son Records-Samana Production/L’Autre Distribution.

  • Ghost-Note
    Mustard n’Onions

Fondé à Dallas (Texas), au milieu des années 2010, le groupe Ghost-Note est mené par le batteur Robert « Sput » Searight et le percussionniste Nate Werth, l’un et l’autre passés par le collectif Snarky Puppy. Dans Mustard n’Onions, troisième album du groupe, le funk est en majesté. En atout du duo rythmique, la fluidité mélodique et puissante du bassiste MonoNeon, une section de vents redoutable, des tricotis de guitare, des claviers (orgue enveloppant, synthétiseur, piano électrique…). Les amateurs y entendront probablement des ressemblances avec l’une des meilleures formations du genre, Tower of Power, née à la fin des années 1960 en Californie, et toujours en activité. Placer Ghost-Note dans cette filiation prestigieuse donne une idée de la qualité du groupe. Débordant de groove, d’allant et de joie musicienne. Sylvain Siclier

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