Serge Atlaoui, lors d’une conférence de presse à l’aéroport Soekarno-Hatta de Djakartte, le 4 février 2025.

Serge Atlaoui va sortir de prison, vendredi 18 juillet, a annoncé sa femme, Sabine Atlaoui, sur RTL. « Il va respirer une liberté attendue, espérée depuis tant d’années », a-t-elle dit. Serge Atlaoui, condamné en Indonésie pour narcotrafic et détenu depuis 2005, sera accueilli par son avocat, Richard Sédillot, à sa sortie de la prison de Meaux, a-t-elle ajouté, précisant aussi ne pas vouloir dévoiler le lieu et le moment où elle retrouvera son mari.

« Se dire qu’il est de retour, qu’il va être auprès de nous à nouveau dans notre quotidien, c’est tellement incroyable que je le réalise sans le réaliser », a ajouté Mme Atlaoui. La peine de Serge Atlaoui ayant été commuée en droit français en 30 années de réclusion criminelle par le tribunal de Pontoise en février, l’artisan-soudeur était théoriquement éligible à la libération conditionnelle depuis 2011 selon les règles françaises.

Originaire de Metz, Serge Atlaoui, 61 ans, avait été arrêté en 2005 dans une usine près de Jakarta où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts. Les autorités indonésiennes l’avaient accusé d’être un « chimiste ».

Le Français s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique.

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Un parcours judiciaire hors du commun

Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême indonésienne alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel en 2007. L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où des personnalités s’étaient mobilisées pour le soutenir, en faisant un symbole de la lutte contre la peine de mort.

Serge Atlaoui devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais avait obtenu un sursis de dernière minute après une pression diplomatique intense de la part des autorités françaises.

« Très clairement, le travail diplomatique durant toutes ces années a fait revenir mon mari et a pu faire en sorte qu’en France, on puisse avoir une issue de liberté pour nous », a souligné Mme Atlaoui vendredi sur RTL.

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Le Monde avec AFP

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