Les vidéos de Julie Pujols-Benoit, l’une des coachs sportives les plus réputées de France, cartonnent sur la Toile.
Ses abonnées sont prêtes à payer 25 euros par mois pour suivre ses cours à distance.
Le magazine de TF1 « Sept à Huit life » l’a suivie.

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Sept à huit

Désormais, quand la coach Julie Pujols-Benoit organise une masterclass, les places s’arrachent en quelques heures. Pour 60 minutes avec cette prêtresse du fitness, les heureuses élues payent 20 euros. Mais la plupart du temps, c’est en ligne, depuis son salon, qu’elle livre ses précieux conseils pour se sculpter des fessiers en béton et avoir une cambrure de rêve lors de cours à distance. 

Si cette coach à la spontanéité déconcertante compte désormais 8500 abonnés, ses centres d’intérêt sont restés longtemps très éloignés du sport. Lorsqu’elle est arrivée à Paris à l’âge de 17 ans, c’était pour suivre des études de lettres. Passionnée de rap, elle est devenue journaliste spécialisée musique. Mais un accident, lors duquel elle a été brûlée sur la moitié du corps avec de l’eau bouillante, est venu rebattre les cartes. « J’ai 23 ans et je me dis plus personne ne voudra de moi. Je ne pourrai plus jamais montrer mon corps parce que j’ai toute la cuisse, tout le corps, c’est de la peau de cochon quoi, tout rose. Ça change complètement mon rapport au corps », résume-t-elle dans le reportage à retrouver en tête de cet article, diffusé ce dimanche 13 octobre dans Sept à Huit Life sur TF1. Alors qu’elle a mis un an et demi à se remettre de ses brûlures, la jeune femme s’est réappropriée son corps en décidant d’en faire son outil de travail. À l’époque, elle décide de passe le diplôme d’État d’éducateur sportif.  

Alexandra Lamy et Adèle Poulot comme élèves

Ses cours en salle comptent rapidement une soixantaine d’élèves, mais c’est le confinement qui va faire exploser le compteur. « C’est une élève qui m’a dit : on peut faire des live sur Instagram. Bon, j’ai dit ok. Donc j’ai cherché, je ne savais pas comment on faisait une story, et puis j’ai posé mon téléphone et on a fait ce premier cours en live. La première semaine, on a très vite été 500, et puis après, c’est monté, c’est monté, et après je me souviens de 3000, je me souviens de 5000, je me souviens de 5500, et je me souviens d’un jour où c’est carrément monté à 6000 », se remémore-t-elle.

À la fin du confinement, elle décide de ne pas reprendre les cours en présentiel et lance son propre site sur abonnement. Et des actrices comme Alexandra Lamy et Adèle Poulot ont même commencé à la suivre. Quatre ans plus tard, ses abonnés rapportent à sa société, qui emploie trois salariés, plus de 200.000 euros par mois. « Bien sûr que c’est lucratif, mais à côté, sur un abonnement à 25 euros, je gagne, je ne sais pas, je crois qu’on avait calculé, mais c’est du 15% à peu près, 10 à 15% », explique celle qui a conservé la marque de fabrique qui fait son succès : les vidéos de coaching, sans montage, depuis son salon. 15% du chiffre d’affaires, cela représente tout de même plus de 30.000 euros par mois. De quoi s’offrir un bel appartement parisien. Une réussite exceptionnelle, qu’elle doit aussi aux liens particuliers qu’elle a tissés avec sa communauté. 

Chaque jour, la coach, qui mène de front vie professionnelle et vie familiale en élevant seule son fils de trois ans et demi, passe une heure à répondre à plus d’une centaine de messages sur les réseaux sociaux, souvent bien au-delà de simples conseils sportifs. « Je me souviens d’une jeune femme qui m’a dit : voilà, après six mois de pratique de tes cours réguliers, j’ai repris confiance en moi et je vais enfin quitter mon conjoint violent. Elle l’a fait, et en plus, elle me donnait des nouvelles. Elle a été dans un centre d’accueil et elle a continué à faire mes cours et ça, ça m’a bouleversée », raconte-t-elle. « J’aime bien dire que le sport peut vraiment redessiner les contours de la silhouette, mais aussi les destins », poursuit-elle.

« Elle m’a vraiment permis de lâcher prise »

Reine Divine est aussi l’une de ces élèves qui affirment que les cours de Julie ont changé leur vie. Malentendante depuis l’âge de trois ans, elle était très complexée par son handicap. Quand elle a découvert les vidéos de la coach, elle redoutait que malgré ses appareils auditifs, elle ne puisse pas comprendre les instructions. « Je me suis dit, je vais écrire à Julie pour lui demander si elle peut mettre des sous-titres. Et Julie de lui envoyer un message, en me disant : tu n’as pas besoin de sous-titres, tu as juste à suivre mon cours et n t’inquiète pas, tu auras des résultats comme tout le monde. Et si tu n’as pas forcément entendu quelque chose, ce n’est pas grave », explique la jeune femme. « Julie, en fait, m’a vraiment permis de lâcher prise, elle a ce je ne sais quoi pour nous donner une certaine confiance en nous, de nous sentir plus puissante, invincible. C’est un peu spirituel, mais elle m’a permis de grandir en fait, de m’assumer en tant que femme, de m’assumer avec mon handicap, de m’assumer comme je suis en fait », poursuit-elle.

Agathe, 45 ans, formatrice dans la petite enfance, compte aussi parmi celles qui se sont baptisées les « Pujolettes » et ne peuvent plus se passer des cours de cette « coach bonne copine » à laquelle elle peut s’identifier. « Son discours, c’est ultra-positif tout le temps. Moi, ça me fait du bien, ça me motive », se réjouit cette groupie qui correspond avec Julie Pujols-Benoit sur Instagram et lui envoie parfois des selfies pris pendant les séances. « Il y a un côté, gourou c’est un peu exagéré, mais c’est une fille inspirante quoi », conclut-elle.


La rédaction de TF1info | Reportage « Sept à Huit »

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