Au cours des dernières années, les Français ont de plus en plus de partenaires sexuels.
Une tendance plutôt étonnante puisque les individus ont de moins en moins de rapports.
C’est ce que révèle une récente étude dévoilée par l’Inserm et l’ANRS.

Ce mercredi 13 novembre, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l’ANRS – Maladies infectieuses émergentes ont dévoilé une vaste étude sur la sexualité en France (nouvelle fenêtre). Pour réaliser cette enquête, les deux organismes ont tiré au sort et interrogé plus de 31 000 personnes pendant cinq ans. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur les préférences sexuelles des Français, mais aussi sur l’évolution de la sexualité et de ses pratiques. « Il n’y a pas de désaffection, mais clairement les pratiques et les contours de la sexualité se modifient », analyse Nathalie Bajos, sociologue et coauteure de cette étude scientifique de référence.

Sexualité : des partenaires de plus en plus nombreux…

Au cours de leur enquête, les scientifiques se sont notamment rendu compte que le nombre de partenaires sexuels des Français avait drastiquement augmenté au cours des dernières années. Entre 1992 et 2023, les femmes sont passées de 3,4 partenaires dans leur vie à 7,9. Une tendance qui s’est nettement accélérée à partir de 2006 et ce, quel que soit l’âge. Cette dynamique se retrouve également chez les hommes, qui déclarent avoir eu 16,4 partenaires dans leur vie, contre 11,2 il y a trente ans. Cet écart important entre le nombre de partenaires pourrait d’ailleurs s’expliquer par la vision différente de la sexualité entre les hommes et les femmes. « Il traduit le fait que la définition d’un partenaire sexuel n’est pas la même pour les hommes et pour les femmes », explique Nathalie Bajos, avant d’ajouter : « Les hommes les comptent tous tandis que les femmes ne citent que ceux qui comptent. »

… mais des rapports de moins en moins fréquents

Mais si les Français ont en moyenne plus de partenaires sexuels au cours de leur vie, leurs rapports n’en sont pas plus fréquents. Comme l’expliquent les scientifiques, une baisse significative des rapports sexuels a été observée, autant chez les hommes que chez les femmes, au cours des trente dernières années. Les femmes interrogées ont en effet révélé avoir eu en moyenne six rapports sexuels lors des quatre dernières semaines, contre 6,6 pour les hommes. En 1992, les femmes déclaraient en avoir eu 8,1 et les hommes 9 sur la même période. « La définition d’un rapport sexuel reste très centrée sur la pénétration vaginale, or c’est la seule pratique qui recule au fil du temps », tempère Nathalie Bajos.


Tanguy JAILLANT pour TF1 INFO

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