Une nouveauté va apparaître dans les prochaines semaines dans les supermarchés.
Pour lutter contre la « shrinkflation », des affichettes vont être déployées dans les rayons.
Ce procédé, utilisé par certaines marques, consiste à baisser la quantité d’un produit sans diminuer son prix.

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Inflation : les prix s’envolent

Les marques ayant réduit les quantités de leur produit sans modifier leur prix bientôt ciblées dans les supermarchés. Le gouvernement va obliger les enseignes à apposer une affichette alertant les consommateurs d’une réduction des quantités d’un produit à prix inchangé, a promis la ministre déléguée au commerce Olivia Grégoire, interrogée par Ouest-France.

« À partir du 1ᵉʳ juillet, quand des produits seront ‘shrinkflatés' », terme utilisé pour désigner ce procédé, « il y aura une affichette dans le rayon », a indiqué Olivia Grégoire dans cet entretien. Cette mesure sera mise en place « durant deux mois », a précisé la ministre. Elle concernera « tous les produits industriels alimentaires et non alimentaires, de marque nationale ou de marque de distributeur », ajoute Bercy dans un communiqué.

Les distributeurs pas emballés

Le contenu de l’affichette a, lui aussi, été dévoilé. L’inscription « pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilo, gramme ou litre a augmenté de X% ou X€ » va ainsi fleurir dans les rayons. L’arrêté officiel a été publié ce vendredi 19 avril. Il incite « les consommateurs ayant des doutes quant au prix à l’unité de mesure affiché en rayon » à la signaler « via l’application ou le site SignalConso« .

Ces derniers mois, de nombreuses marques ont été épinglées pour avoir réduit les quantités vendues sans baisser les prix. C’est notamment le cas du distributeur Carrefour, qui a réduit drastiquement les quantités de ses légumes « premiers prix » pour rester sous les 1 euro, rappelait en décembre le média 60 millions de consommateurs, évoquant le passage de trois à deux salades ou la réduction d’un tiers du filet de pommes de terre.

Cette décision du gouvernement est loin de susciter l’enthousiasme des concernés. « Si un décret sort, nous le respecterons et l’appliquerons, mais nous le regrettons », avait indiqué en janvier le patron du quatrième distributeur français, Système U, Dominique Schelcher. « C’est l’industriel qui sait que son emballage a baissé, que la recette a été remise en cause », a-t-il indiqué, craignant « une perte de temps » pour les équipes en magasin.

Sur ce point, Olivia Grégoire a d’ailleurs souligné qu’elle souhaitait que cette obligation incombe, à l’avenir, aux industriels plutôt qu’aux distributeurs, le tout grâce à un mécanisme européen. La ministre souhaite en ce sens une « révision des règles de l’information du consommateur sur les denrées alimentaires en Europe en 2025 ».


I.N avec AFP

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