• Ce mercredi 8 octobre, au procès de Cédric Jubillar, la cour d’assises du Tarn a longuement entendu Nadine Fabre, la mère de l’accusé.
  • Une équipe de TF1 l’a rencontrée à l’issue de l’audience pour recueillir son témoignage.
  • Celui d’une maman rongée par les regrets et la culpabilité.

Suivez la couverture complète

La disparition de Delphine Jubillar

Depuis la disparition de sa femme, Delphine, aperçue pour la dernière fois à leur domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn) dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, et dont le corps n’a jamais été retrouvé, le principal suspect, Cédric Jubillar, n’a eu de cesse de clamer son innocence. Sa mère, Nadine Fabre, se dit, elle, rongée par la culpabilité. Elle a exprimé ce sentiment ce mercredi 8 octobre devant la cour d’assises du Tarn, où se tient actuellement le procès de son fils pour homicide volontaire, avant d’accorder, à l’issue de l’audience, un entretien au JT de 20H de TF1, visible en tête de cet article, dans lequel elle témoigne pour la première fois à visage découvert face à une caméra. Une prise de parole rare, donc précieuse.

Il vaut mieux savoir que de rester dans le flou

Nadine Fabre, mère de Cédric Jubillar

Celle d’une mère, mais surtout d’une grand-mère, désespérément en quête de vérité. « Tout ce qui compte aujourd’hui, à mes yeux, ce sont mes petits-enfants. Il vaut mieux savoir que de rester dans le flou », affirme-t-elle en effet. Une phrase, que lui avait dite Cédric en parlant de Delphine, ne cesse de la hanter depuis de longs mois : « Elle m’énerve, je vais la tuer, je vais l’enterrer, personne ne va la retrouver. » Elle l’a répétée à la barre ce mercredi, en sachant pertinemment que cela dessert son fils.

Capture d’écran TF1

Nadine Fabre ne cherche pas à cacher son incertitude, ni ses regrets. « Si j’avais agi, Delphine n’aurait peut-être pas disparu. Oui, j’ai ce doute », admet-elle avec une honnêteté désarmante. Un peu plus tôt, lors du procès, elle avait longuement évoqué l’enfance de son fils, sa méfiance envers Delphine, son changement ostensible de comportement dans les jours qui ont précédé la disparition… « Ce n’était plus le même Cédric, il était impulsif, beaucoup plus virulent », a-t-elle confié à la cour en essuyant parfois ses larmes, sous le regard impassible du principal intéressé, muré dans le silence.

Invitée par TF1 à réagir à ces déclarations, Me Emmanuelle Franck, avocate de l’accusé, se montre compréhensive, tout en relativisant la portée du témoignage : « Qu’est-ce que vous voulez qu’on dise ? C’est son ressenti, elle pense qu’elle doit venir l’exprimer, on ne va pas lui dire ’madame vous avez tort de penser ça’, ça reste du ressenti. Il n’en demeure pas moins qu’elle n’est témoin d’absolument rien, et qu’elle n’était pas présente dans la nuit du 15 au 16 décembre. » Cédric Jubillar et Nadine Fabre n’ont plus le moindre contact. Malgré ses tentatives, la maman n’arrive plus à rendre visite à son fils, ni même à lui écrire. 

Hamza HIZZIR | Reportage TF1 : Jeanne QUANCARD, Charlotte LEFETEY, Perrine MISLANGHE

Partager
Exit mobile version