Avec le retour des grandes marées, les pêcheurs se ruent sur les plages, en quête de coquillages.
Mais la pratique est règlementée, et surveillée par les affaires maritimes, notamment à l’aide de drones.
C’est ce qu’a constaté le JT de TF1 dans le Morbihan.
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Le 13H
Au-dessus de Damgan (Morbihan), un drone survole les pêcheurs à pied, retour des grandes marées oblige, comme le montre le reportage du JT de TF1 visible en tête de cet article. Objectif pour le contrôleur des affaires maritimes qui pilote l’appareil, et souhaite rester anonyme : repérer ceux qui ne respectent pas les règles en matière de pêche. « L’avantage du drone, c’est qu’on va pouvoir identifier plus rapidement les gens qui ont des contenants qui sont beaucoup trop gros et qui seraient susceptibles de ramasser beaucoup trop de coquillages », détaille l’agent. Et de prendre l’exemple d’un « monsieur (qui) a juste un petit seau tout simple, qui a l’air assez léger pour l’instant. »
Mais un peu plus loin, l’opérateur détecte un homme habillé en rouge et revenant de la pêche. La taille de son sac à dos est suspecte. Au sol, des fonctionnaires viennent à sa rencontre. L’individu a fait le plein d’huîtres pour sa famille. « On va les sortir, on va les compter », lui indiquent les agents.
Destiné à des missions sur terre, le drone est aussi utilisé pour des contrôles en mer
Ici, la règle est de cinq douzaines d’huîtres par personne et par jour. « Messieurs, dames ont ramassé à peu près le double de ce qui est autorisé par jour et par personne. C’est fréquent », constate Christophe Mannier, chef de l’unité littorale des affaires maritimes (Ulam) du Morbihan.
Pour cette infraction, le retraité pris sur le fait recevra prochainement une amende dont le montant pourrait aller de 50 à 100 euros. « Si j’avais su qu’il y avait un contrôle, je serais sûrement parti il y a longtemps. J’aime pas ça, c’est désagréable », peste-t-il face à nos journalistes.
Avec leur drone, rien n’échappe aux agents. Il dispose d’une caméra thermique et si besoin, il peut donner des instructions avec un haut-parleur. « On peut travailler sur des endroits très difficiles d’accès, ce qui va nous éviter de descendre le long de la roche au risque de tomber », poursuit Christophe Mannier.
Sur les rochers, les pêcheurs doivent davantage regarder le ciel que d’habitude. « Moi, ça me pose pas de problème. C’est normal, il faut que ce soit surveillé par les affaires maritimes. C’est dans l’ordre des choses : maintenant, on est filmés partout », acquiesce une passante. Équipé de son filet à crevettes, Daniel, lui, n’a rien vu. « C’est bien la première fois. Et puis moi, j’ai jamais été contrôlé. Mais c’est plus pour faire de l’argent que pour notre bien », estime-t-il.
Destiné à des missions sur terre, ce drone est aussi utilisé pour des contrôles en mer.