• Cinq pays de l’Union européenne, dont la France, vont tester une application de vérification de l’âge en ligne.
  • L’objectif ? Empêcher les enfants d’accéder à des contenus dangereux.
  • Un prototype développé par l’UE servira de base au développement des applications utilisées dans chaque pays.

Une solution pour empêcher l’accès des enfants aux contenus dangereux ? La Commission européenne a indiqué ce lundi 14 juillet qu’une expérimentation d’une application de vérification de l’âge en ligne serait bientôt mise en place dans cinq pays membres de l’UE, dont la France. L’objectif ? Empêcher les enfants d’accéder à des sites risqués lors de leur navigation sur le web. Cet outil sera développé sur la base d’un prototype développé par Bruxelles, puis sera personnalisé dans des versions nationales dans chaque État-test. 

Adaptable selon les besoins de chaque pays

Outre la France, la Grèce, l’Espagne, le Danemark et l’Italie participeront aussi à cette phase d’essai. Chacune de ces nations pourra ajuster le système en fonction de ses propres règles et de la limite d’âge souhaitée. « [L’application] permettra, par exemple, aux utilisateurs de prouver facilement qu’ils ont plus de 18 ans lorsqu’ils accèdent à du contenu réservé aux adultes en ligne, tout en conservant le contrôle total de toute autre information personnelle, telle que l’âge exact ou l’identité d’un utilisateur« , assure la Commission européenne, dans un communiqué détaillant le dispositif. 

En France, la mise en place d’un tel instrument à l’échelle européenne était poussée par l’actuelle ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, Clara Chappaz. La responsable défendait une telle mesure afin d’accéder aux réseaux sociaux. Début juin, le président de la République, Emmanuel Macron, s’était aussi engagé à interdire leur usage aux moins de 15 ans « si d’ici quelques mois » aucune disposition n’était prise à ce sujet par l’Union européenne.

Bruxelles recommande la fin de fonctionnalités addictives

Ces derniers mois, plusieurs études ont démontré les effets négatifs des réseaux sociaux sur la santé mentale et physique des jeunes. Face à ce constat, la Commission européenne a également publié des recommandations à l’attention des plateformes numériques sur cette problématique, afin par exemple de permettre aux mineurs de bloquer plus facilement des utilisateurs. Ces mesures incluent par ailleurs la suppression de fonctionnalités potentiellement addictives comme les « coches », qui indiquent qu’un message a été lu et peuvent pousser à attendre frénétiquement une réponse. 

« Veiller à ce que nos enfants et nos jeunes soient en sécurité en ligne est d’une importance capitale pour cette Commission« , a souligné la commissaire européenne chargée de la souveraineté technologique, Henna Virkkunen. « Les plateformes n’ont aucune excuse pour poursuivre des pratiques qui mettent les enfants en danger. » Plusieurs d’entre elles, comme TikTok, Facebook et Instagram, font l’objet d’enquêtes de la part de Bruxelles. Elles sont soupçonnées de ne pas suffisamment protéger les enfants des contenus nuisibles.

T.A. avec AFP

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