Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé des « réunions » samedi en Ukraine, rassemblant des soutiens de Kiev contre Moscou.
Les membres de la « coalition des volontaires », emmenée par Paris et Londres, prendront part aux échanges, qui pourraient se dérouler en partie à distance.
Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk se rendront à Kiev pour cette réunion.

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Ukraine : 4ᵉ année de guerre

Au moment même où le Kremlin organise une parade militaire en grande pompe à Moscou, l’Ukraine veut montrer que ses alliés font bloc autour d’elle. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce vendredi 9 mai qu’un sommet de dirigeants européens soutenant Kiev face à l’invasion russe sera prévu samedi en Ukraine (nouvelle fenêtre)

« En Ukraine, nous nous préparons également à rencontrer les dirigeants de la coalition des volontaires », a-t-il indiqué lors d’un discours par visioconférence à l’occasion de la réunion des dix pays de la Joint expeditionary force (JEF) à Oslo. « Demain nous allons avoir des réunions », a-t-il ajouté dans ce discours, publié par son service de presse, sans préciser quels dirigeants européens seraient présents. « Nous avons besoin de cette coalition, qui doit être suffisamment forte pour garantir la sécurité, conformément à notre vision commune », a insisté le chef de l’État ukrainien.

La date ne semble rien devoir au hasard : le rendez-vous est donné au lendemain d’un défilé militaire d’ampleur organisé par les autorités russes à Moscou, à l’occasion des 80 ans de la victoire russe sur l’Allemagne nazie. L’occasion pour le Kremlin de mettre en avant les troupes combattant en Ukraine devant plusieurs dirigeants internationaux invités (nouvelle fenêtre)

Emmanuel Macron sur place en Ukraine

Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk seront sur place pour afficher leur soutien « sans faille » à l’Ukraine, selon un communiqué conjoint publié vendredi soir. Le président français a indiqué plus tôt de son côté que cette réunion de la coalition des pays partenaires de Kiev « serait pour partie virtuelle et pour partie physique ». Interrogé plus tôt dans la journée à Nancy (Meurthe-et-Moselle), où il signait un traité d’amitié et de coopération renforcée avec le Premier ministre polonais Donald Tusk (nouvelle fenêtre), il n’avait alors pas encore précisé s’il se rendrait en Ukraine. « Pour des tas de raisons, on en parle rarement avant », a-t-il souligné, tout en réitérant qu’en « temps utile », il irait à Kiev.

La présidence finlandaise a aussi évoqué « une réunion virtuelle » de cette coalition de soutiens de Kiev et à laquelle participera notamment le président finlandais Alexander Stubb. Pour sa part, le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre a annoncé sa participation à une « rencontre entre le président Zelensky et les dirigeants français et britanniques », sans préciser si elle sera en ligne ou en présentiel.

La « coalition des volontaires » regroupe une trentaine de pays alliés de l’Ukraine sous la houlette de Paris et Londres. Cette alliance travaille notamment à la création d’une « force de réassurance » (nouvelle fenêtre) destinée à garantir un éventuel cessez-le-feu avec la Russie et empêcher toute nouvelle attaque du Kremlin, qui envahit son voisin ukrainien depuis février 2022.

Un plan de cessez-le-feu américano-européen sur les rails ?

Quant au contenu des sujets abordés, le sommet sera l’occasion de rappeler la « volonté de bâtir une paix solide et durable » en Ukraine, a souligné Emmanuel Macron depuis Nancy. Il a mis de nouveau en avant un projet de « cessez-le-feu inconditionnel » (nouvelle fenêtre) de 30 jours, accepté par l’Ukraine et proposé par le président américain Donald Trump. La France, aux côtés du Royaume-Uni et des pays du nord de l’Europe, avait annoncé plus tôt dans la journée soutenir cette proposition. 

Cette trêve doit être « garantie, supervisée » par Washington, a estimé Emmanuel Macron, en vue de « bâtir ce qui est nécessaire à une paix durable », à savoir « des accords sur les territoires et des garanties de sécurité dans la durée ». Peu après, il a déclaré à la chaîne polonaise Telewizja Polska vouloir aboutir « dans les prochaines heures et les prochains jours » à un tel plan de cessez-le-feu, qui soit américano-européen et assorti de « sanctions économiques massives » en cas de non-respect (nouvelle fenêtre)

Le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, a lui aussi évoqué une « approche concertée » des États-Unis, des Européens et de l’Ukraine en ce sens, avec « sanctions » à la clé si la Russie ne se rallie pas à cette proposition (nouvelle fenêtre). La piste semble faire son chemin : les Européens travaillent en ce moment avec les Américains à une possible annonce commune de cessez-le-feu pour l’Ukraine, en prévoyant une réponse en cas de violation, selon une source diplomatique européenne à l’AFP. 

« Une séquence très importante concerne actuellement l’Ukraine et va se poursuivre ce week-end », a-t-elle expliqué. Un projet de cessez-le-feu de 30 jours « n’est pas complètement finalisé » mais « on espère être à un point de convergence, où nous pourrions avoir (…) une annonce », a-t-elle aussi précisé. Selon elle, les discussions portaient sur l’application d’un cessez-le-feu « très rapidement », mais avec la « menace » de « sanctions tout à fait considérables coordonnées » en cas de refus de Moscou.

M.L. avec AFP

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