- Un nouveau baromètre va être dévoilée lors du 3e Sommet des océans, à Nice.
- Les constats dressés par cette équipe de scientifiques sont édifiants.
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Notre planète
Des dirigeants du monde entier sont attendus lundi 9 juin à Nice pour prendre des engagements en faveur des océans, dans le cadre du 3e Sommet des Nations Unies qui se tient à Nice. Oui, mais quel est l’état de nos océans ? Un nouveau baromètre, qui sera dévoilé en intégralité pour l’occasion, vient justement répondre à cette question et « propose pour la première fois une synthèse claire et accessible de l’état de santé de l’océan, des pressions humaines et de leurs impacts sociétaux ».
Un niveau qui monte et une chaleur inégalée
Le baromètre Starfish, le résultat du travail fourni par « une équipe multidisciplinaire d’experts et supervisé par le comité scientifique international du One Ocean Science Congress »,
dresse des constats édifiants (nouvelle fenêtre) sur les océans de la planète. La principale alerte est que le changement climatique aggrave la santé des milieux océaniques, de manière irréversible. En résumé, « l’océan est plus chaud, le niveau de la mer monte, les espèces déclinent et les grands écosystèmes sont menacés ».
Ainsi, le niveau moyen des océans a atteint « un record historique en 2024 »
et leur température n’a jamais été aussi élevée en « 64 ans de mesures ».
Le baromètre prévient que la chaleur constatée de l’eau « aggrave la perte d’oxygène, l’acidification et menace la vie marine ».
Ajoutée à cela, la biodiversité marine est particulièrement menacée par le réchauffement climatique mais aussi la surpêche, avec « 1.677 espèces »
qui « risquent de disparaître ».
Autre conséquence du changement climatique, le blanchissement des coraux qui est un véritable risque pour « près de la moitié des espèces de coraux ».
Malgré tout, les activités humaines continuent de se développer, tout en nuisant à la biodiversité marine. Pour preuve, le transport maritime a émis 2,7% d’émissions de CO2 supplémentaires en 2024, par rapport à l’année précédente et « la pêche non durable concerne 37,7 % des captures ».
Peu contrôlée, la pollution plastique en mer poursuit sa hausse : les déchets plastiques représentent « plus de 80 % des déchets aquatiques identifiés ».
Le baromètre conclut toutefois sur une note d’optimisme en revenant sur l’augmentation des aires marines protégées, qui « couvrent aujourd’hui 8,34 % de l’océan ».
Ces zones doivent cependant être mieux encadrées et contrôlées afin d’atteindre l’objectif fixé de 30% d’aires protégées dans l’océan, d’ici à 2030. Le sujet des aires marines protégées sera d’ailleurs central dans ce sommet, qui doit durer quatre jours.