• Des élus de la gauche parisienne réclamaient l’interdiction du concert du groupe Disturbed au Zénith ce dimanche 12 octobre.
  • Ils entendaient protester contre le soutien du chanteur David Draiman au gouvernement de Benyamin Netanyahou et un cliché polémique, publié sur les réseaux sociaux à l’été 2024.
  • La préfecture de police a décidé qu’il n’y avait pas matière à prendre une telle mesure, assurant que le groupe avait pris des engagements clairs avec la salle.

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Israël et le Hamas en guerre

Le groupe américain Disturbed se produira bien au Zénith de Paris ce dimanche 12 octobre. Depuis plusieurs jours, de nombreux élus de gauche de la capitale réclamaient l’interdiction du concert, choqués par le soutien du chanteur David Draiman au gouvernement de Benyamin Netanyahou. Et notamment par un cliché, pris à l’été 2024, sur lequel on pouvait voir l’artiste poser avec des soldats de Tsahal avant de signer des obus qu’ils s’apprêtaient à larguer sur Gaza avec l’inscription « Fuck Hamas ».

Dans le sillage de la publication d’un article de Mediapart consacré au chanteur le 28 septembre, le socialiste Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint et candidat à la succession d’Anne Hidalgo, le sénateur communiste Ian Brossat ou encore le député LFI de Seine-Saint-Denis Thomas Portes avaient réclamé l’interdiction du concert de Disturbed. « La France n’est pas une terre d’accueil pour les génocidaires et leurs soutiens », avait notamment déploré ce dernier, demandant par écrit à la préfecture d’agir.

« Une atteinte à la liberté d’expression »

Dans un courrier adressé aux élus, dévoilé ce vendredi, la préfecture de police de Paris les informe « que les conditions n’étaient pas réunies pour interdire cet événement, une telle atteinte à la liberté d’expression ne pouvant être prononcée qu’au regard de conditions restrictives », précise-t-elle. « Le groupe Disturbed s’est engagé auprès du Zénith à ce qu’aucun propos contraire au règlement intérieur de la salle ou à la loi ne soit tenu », ajoute-t-elle. « Si tel ne devait pas être le cas, des actions en justice seraient engagées ».

Poids lourd de la scène néo-metal apparue dans les années 1990, le groupe Disturbed a vendu plus de 17 millions d’albums dans le monde et connu un regain de popularité ces derniers mois grâce à « The Sound of Silence », une reprise du tube sixties de Simon & Garfunkel, remixée par le DJ australien Cyril. Issu d’une famille juive new-yorkaise, le chanteur David Draiman a effectué de nombreux séjours en Israël lorsqu’il était enfant et n’hésite pas à défendre Israël face aux appels au boycott. À l’été 2024, il s’est rendu sur les terres de ses ancêtres, en profitant pour rendre visite aux troupes.

Jérôme VERMELIN

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