• Un sondage Ifop pour LCI, « Le Figaro » et Sud Radio détaille l’état du rapport de forces politiques.
  • Si des élections législatives avaient lieu dimanche prochain, le Rassemblement national arriverait en tête au premier tour, avec 36% des voix.
  • Une union des gauches (sans LFI) recueillerait quant à elle 19% des intentions de vote.

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Quel est l’état du rapport de force politique actuellement ? Selon un sondage Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio, si des élections législatives avaient lieu dimanche prochain, le Rassemblement national (RN) arriverait en tête au premier tour avec 36% des voix. Une union des gauches (mais sans la France insoumise) recueillerait 19% des intentions de vote, suivie par le bloc central (13%), les Républicains (11%), la France insoumise (8%) et Reconquête (3,5%).

En cas d’union de la gauche, comme à l’époque du Nouveau Front populaire, un(e) candidat(e) du (NFP) soutenu(e) par la France insoumise, le Parti communiste, le Parti socialiste, les Écologistes, Place publique de Raphaël Glucksmann et Génération.s, récolterait 24%, bien loin derrière le RN (35%), mais nettement devant le bloc central (14%) et LR (12%).

Ifop

Le bloc central « sanctionné »

Auprès de LCI, Frédéric Dabi, directeur général Opinion du groupe Ifop, indique que le score du RN de Marine Le Pen et Jordan Bardella, « particulièrement important », est en progression par rapport au premier tour des élections législatives de juin et juillet 2024. Au total, le bloc d’extrême droite composé du RN, de l’Union des droites pour la République (UDR) d’Eric Ciotti et de Reconquête atteindrait entre 39 à 40%. « Ce n’est jamais arrivé dans une étude préélectorale, c’est trois à quatre points de plus que par rapport à 2024 », constate Frédéric Dabi. Le sondeur qualifie le RN de parti « attrape-tout ». Ainsi, « sa force, c’est d’apparaître comme une alternative pouvant mettre fin à la crise », analyse-t-il. 

Le bloc central, ou « socle commun », composé de Renaissance, du MoDem, d’Horizons et de l’UDI, semble en position de faiblesse, puisqu’il ne dépasserait pas les 14% selon ce sondage. « C’est la force politique clairement sanctionnée par les électeurs », observe Frédéric Dabi. Le bloc central atteindrait huit à neuf points de moins que ce qu’il avait obtenu en 2024. Pour le directeur général Opinion du groupe Ifop, le camp du président de la République a « une difficulté très lourde : faire revenir sur son nom le vote Emmanuel Macron de l’élection présidentielle de 2022 ». Concrètement, selon ce sondage, à peine un électeur sur deux d’Emmanuel Macron de 2022 choisirait un candidat du bloc central trois ans plus tard.

Autre enseignement de cette étude : en cas d’élections législatives anticipées, les électeurs potentiels des Républicains se prononceraient à 41% en faveur d’une candidature unique d’union dans toutes les circonscriptions LR/RN/UDR/Reconquête, quand 30% préféreraient une candidature unique d’union avec les partis du bloc central, 29% souhaitant des candidatures autonomes. 

Du côté des électeurs potentiels du RN, 63% souhaiteraient une candidature unique de l’union droite et extrême droite, tandis que 34% voudraient une candidature autonome. « Cette question résume la difficulté existentielle de LR depuis les élections européennes 2019 : une partie des électeurs regarde du côté d’Emmanuel Macron, l’autre partie regarde du côté du RN », relate Frédéric Dabi sur notre antenne. 

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1.386 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 1.507 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par département et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 7 au 8 octobre 2025.

Julien CHABROUT

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