• Selon un dernier sondage Ifop réalisé pour LCI, 61% des Français souhaiteraient une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.
  • Si cette hypothèse venait à se concrétiser, de nouvelles élections législatives seraient organisées.
  • D’après le panel interrogé, le RN arrive loin en tête des intentions de vote, suivi par la gauche.

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François Bayrou renversé, et maintenant ?

Vers une nouvelle dissolution ? Après la chute du gouvernement de François Bayrou, plusieurs personnalités, en particulier à l’extrême droite de l’échiquier politique, réclament un retour aux urnes pour renouveler l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Lundi 8 septembre, lors de sa prise de parole avant le vote de confiance, Marine Le Pen a enjoint le chef de l’État à acter une telle décision pour la seconde fois en deux ans, après les élections législatives anticipées au début de l’été 2024. « La dissolution n’est pas pour [Emmanuel Macron] une option, mais une obligation« , a lancé la présidente du groupe RN au Palais-Bourbon. 

D’après un sondage Ifop réalisé pour LCI, les Français sont une majorité (61%) à souhaiter eux aussi une dissolution. « C’est assez remarquable, parce que c’est majoritaire dans la plupart des catégories, sauf la catégorie de l’électorat d’Emmanuel Macron à la présidentielle« , soulignait lundi soir Frédéric Dabi, directeur général Opinion du groupe Ifop, sur le plateau de LCI. L’hypothèse de nouvelles élections a pour le moment été écartée par Emmanuel Macron, qui compte nommer un Premier ministre « dans les tout prochains jours« . Mais si ce cas de figure venait finalement à se concrétiser, quels partis tireraient leur épingle du jeu ?

Le RN en tête dans tous les cas, la gauche en deuxième position

L’Ifop a imaginé deux scénarios : l’un avec la présence de la France insoumise au sein d’une candidature commune à gauche sous la bannière du Nouveau Front populaire ; l’autre avec des candidatures distinctes entre le mouvement de Jean-Luc Mélenchon et une alliance PS/Place publique/PCF/Les Écologistes. Dans les deux cas, le Rassemblement national, accompagné de l’Union des droites pour la République (UDR) d’Éric Ciotti, arriverait largement en tête, récoltant entre 33 et 34% des intentions de vote si le premier tour des législatives avait lieu dimanche prochain.

Derrière le parti dirigé par Jordan Bardella, la gauche se positionnerait en seconde position. Dans le cas d’une candidature commune comprenant LFI, 24% des Français sondés accorderaient leurs votes à une personnalité issue de cette alliance. En revanche, si les Insoumis présentaient leurs propres candidatures indépendantes, l’alliance du reste de la gauche n’emporterait plus que 19% des suffrages. LFI, elle, obtiendrait dans cette hypothèse seulement 9% des voix. Dans un cas comme dans l’autre, 14% des Français choisiraient pour leur part un candidat issu du bloc central (Renaissance, MoDem, Horizons, UDI) et 12% un candidat des Républicains. Aucun autre candidat ne dépasserait les 5%. 

Emmanuel Macron pourrait-il activer l’option de la dissolution dans les prochains mois ? Toujours selon ce sondage réalisé par l’Ifop, 52% des Français le pensent désormais. Une tendance qui s’est creusée depuis le début de l’été : lors d’une précédente étude menée les 3 et 4 juin derniers, ils n’étaient que 30% à estimer cette possibilité « certaine » ou « probable ».

T.A.

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