
Camille Senon n’a pas pu se joindre à ses camarades. Cette centenaire, rescapée du massacre commis le 10 juin 1944 par une division SS à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), aurait aimé les retrouver, mardi 23 septembre, sur le Champ de Juillet, un parc du centre de Limoges où la CGT célébrait son cent-trentième anniversaire. Et la réciproque est vraie, évidemment, pour Sophie Binet, la secrétaire générale du deuxième syndicat de France, présente sur les lieux avec les hauts gradés de la confédération.
Qu’à cela ne tienne : la dirigeante a dit que le moment festif, orchestré par son organisation, était dédié à cette « grande militante » cégétiste : elle est l’illustration que « notre combat n’est pas seulement pour de meilleurs salaires mais pour la dignité humaine, la démocratie, contre toutes les oppressions », a déclaré Mme Binet, en faisant référence au passé mais aussi à l’actualité, en Palestine et en Ukraine.
Ils étaient peu nombreux – quelques centaines – à s’être rassemblés, mardi en fin d’après-midi, dans la ville « où tout a commencé », le 23 septembre 1895. Sous un ciel gris dispersant, fréquemment, de la bruine, les participants, pour la plupart issus de la région Nouvelle-Aquitaine, se sont regroupés devant une scène, ornée d’une banderole portant cette inscription : « Ça fait 130 ans que la CGT existe, l’extrême droite ne va pas nous emmerder ! »
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