En cette mi-novembre, alors que la première neige tombe sur Montréal, Soraya Martinez Ferrada découvre le bureau qu’elle occupera pendant les quatre prochaines années. « Vous êtes le premier média que je reçois ici », lance la nouvelle maire (Ensemble Montréal, centre droit), qui cherche encore ses marques dans cette salle aux murs boisés et aux grandes fenêtres donnant sur le cœur historique de la ville. Dans ce bureau, tout reste à bâtir à l’image de son mandat, après une élection remportée le 2 novembre avec 43,4 % des voix contre quatre adversaires principaux.
Née au Chili, elle est arrivée à l’âge de 8 ans au Canada après avoir fui avec sa mère la dictature d’Augusto Pinochet. « Des militaires dans la rue, l’ambiance générale, le sentiment d’injustice » sont autant de souvenirs qui lui restent de ces années sombres. Accueillie au Québec en tant que réfugiée politique, Soraya Martinez Ferrada cite ses grands-parents militants comme source d’inspiration de son engagement politique. Elle fera d’abord ses armes comme conseillère municipale à Montréal, avant de rejoindre le Parlement à Ottawa, et de devenir, en 2023, la ministre du tourisme de l’ancien premier ministre libéral Justin Trudeau.
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