Le directeur général de Pfizer,  Albert Bourla, et le président américain Donald Trump, dans le bureau Ovale, à la Maison Blanche, à Washington, le 30 septembre 2025.

L’image est saisissante. Derrière le pupitre installé, mardi 30 septembre, dans le bureau Ovale, où Donald Trump s’apprête à prendre la parole pour faire une « annonce majeure », on aperçoit, côte à côte, Albert Bourla, le directeur général de Pfizer, à l’origine de l’immense succès du laboratoire pharmaceutique dans les ventes de vaccins contre le Covid-19, et le ministre de la santé américain, Robert F. Kennedy Jr, notoirement connu pour son vaccino-scepticisme, et sans doute l’un des plus fervents détracteurs du fabricant de médicaments.

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Les deux hommes ont pris soin d’éviter de croiser le regard durant les cinquante-huit minutes qu’a duré la conférence de presse, à l’exception de leur passage au pupitre. « Albert et moi avons longtemps entretenu une relation conflictuelle. Mais je dois dire que son leadership dans cette affaire a nécessité un courage extraordinaire », a même salué M. Kennedy.

Du courage, mais surtout une avalanche de menaces pour lui tordre le bras. Car, à l’instar de ses pairs dans l’industrie du médicament, la Big Pharma new-yorkaise n’imaginait certainement pas se retrouver un jour à la Maison Blanche pour annoncer des baisses massives sur le prix de ses médicaments aux Etats-Unis, son marché de loin le plus lucratif. Ce sont pourtant bien les termes de l’accord scellé, le 30 septembre, avec Washington, et applaudi comme une « énorme » victoire par le président américain et son administration.

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