Le fuligule milouin ou milouin d’Europe (Aythya ferina mâle, dans la Dombes (Ain), en 2020.

Le projet d’arrêté ministériel sur la chasse des oiseaux migrateurs a sans surprise reçu un avis favorable, mercredi 16 juillet, du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS). Et pour cause : à l’issue d’un véritable bras de fer, c’est une version largement révisée de ce texte qui a finalement été soumise à cette instance, au sein de laquelle les chasseurs sont majoritaires. Pour se mettre en conformité avec les recommandations de la Commission européenne, le ministère de la transition écologique avait initialement prévu des mesures visant à restreindre les prélèvements de certaines espèces en fort déclin à l’échelle européenne. Sous la pression des chasseurs et de nombreux responsables politiques, le gouvernement a finalement revu ses ambitions à la baisse, suscitant la satisfaction de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) et la déception des associations de protection de la nature.

Au centre des débats, sept espèces d’oiseaux, en mauvais état de conservation dans l’Union européenne. En novembre 2024, des experts des directives européennes oiseaux et habitats émettent des recommandations sur la chasse de ces différentes espèces (parmi d’autres) après avoir évalué leur statut de conservation. Ces scientifiques préconisent notamment la mise en place de moratoires temporaires pour le canard siffleur, le fuligule milouin, la caille des blés et la grive mauvis, jusqu’à la mise en place d’une gestion adaptative (ajustée selon l’état de l’espèce), ainsi que la réduction de moitié des prélèvements de canards pilets, de canards souchets et de sarcelles d’hiver.

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