Pas de manquement aux obligations de publicité et de concurrence. « Pas d’erreur manifeste », non plus, dans l’appréciation des capacités du candidat finalement sélectionné. Le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) n’a rien trouvé à redire quant au déroulé et à l’aboutissement de la procédure lancée par l’Etat afin de réattribuer, pour trente ans, la concession du Stade de France.

Par conséquent, il a annoncé, jeudi 6 février, avoir rejeté le recours du consortium Vinci-Bouygues, concessionnaire depuis 1995 de l’enceinte de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), qui, dans le cadre de cette procédure, a été mis à l’écart au profit de la société GL Events.

L’Etat, propriétaire du Stade de France, avait annoncé, au début de décembre 2024 avoir choisi l’entreprise lyonnaise pour des négociations exclusives. Mécontent, le consortium Vinci-Bouygues, qui doit rendre les clés au début d’août, avait décidé de saisir un juge administratif en référé pour attaquer la procédure lancée en mars 2023, estimant notamment qu’il y avait eu une inégalité de traitement entre les candidats.

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Dans son ordonnance, le tribunal rejette un à un les arguments de l’actuel concessionnaire, tant ceux sur la capacité économique insuffisante à ses yeux de son rival que ceux de manquements imputés à l’Etat dans la conduite de la procédure.

« Compte tenu de ce niveau d’activité en matière de gestion d’enceintes événementielles, c’est sans commettre d’erreur manifeste d’appréciation que l’autorité concédante a pu estimer que le groupement justifiait de capacités économiques et financières suffisantes pour exploiter le Stade de France », écrivent, par exemple, les juges administratifs.

« L’Etat n’a pas commis d’erreur manifeste dans l’appréciation des capacités techniques et financières de GL Events Venues », selon le tribunal. GL Events a remporté plusieurs contrats dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Le cahier des charges de l’Etat prescrit notamment des travaux pour rénover cette enceinte qui nécessite d’être modernisée, et qui devra continuer d’accueillir les matchs de l’équipe de France de football et de rugby.

En 2023, l’Etat avait initialement lancé deux procédures en parallèle : une pour vendre le stade et l’autre pour renouveler la concession. Faute de candidat au rachat la procédure de vente avait été abandonnée.

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Le Monde avec AFP

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