Le patron de Stellantis a annoncé, ce lundi 18 novembre, que l’usine Citroën à Rennes, qui se prépare accueillir un nouveau SUV, pourrait accueillir d’autres modèles basés sur la même plateforme.
Les effectifs ont été, cependant, divisés par six en 25 ans, l’usine compte 2000 salariés dont 200 intérimaires.

L’usine historique Citroën de La Janais, à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine), près de Rennes , a assemblé, le 13 novembre dernier, les premiers exemplaires du nouveau SUV de Citroën, remplaçant de l’actuel C5 Aircross, dont le lancement en versions électriques et hybrides – et essence pour les marchés hors Europe – est prévu au second semestre 2025.

L’activité dans l’usine « dépend du succès commercial de la future C5 Aircross », avec un point mort fixé entre 50.000 et 80.000 ventes par an, a souligné Carlos Tavares après avoir essayé le nouveau modèle sur le circuit du site, ce lundi 18 novembre. 

« Un bel exemple de flexibilité et de compréhension »

Alors que le marché automobile européen est au ralenti, cette nouvelle Citroën offre au site des perspectives d’activité « au moins jusqu’en 2030 », selon Stellantis. Et tous les sites français sont chargés au moins jusqu’en 2028, selon Carlos Tavares. Mais dans la mesure où la nouvelle Citroën est basée sur la plateforme STLA-M (partagée avec les autres SUV du groupe comme le Peugeot 3008 ou la Jeep Compass), « il peut y avoir d’autres opportunités (…) tout est possible, mais pour l’instant ce n’est pas prévu », a indiqué le patron de Stellantis en conférence de presse.

La gigantesque usine Citroën qui a fabriqué les Ami 8, BX, Xantia ou C5 par millions a bel et bien fondu : ses effectifs ont été divisés par six en 25 ans, et l’usine compte maintenant 2000 salariés dont 200 intérimaires. Cette usine « est un bel exemple de flexibilité et de compréhension de ce que c’est qu’une usine efficiente », a déclaré Carlos Tavares. « Si l’usine de Rennes ne s’était pas responsabilisée sur sa propre transformation, très probablement nous n’aurions pas été là aujourd’hui pour en parler ». L’usine s’est compactée comme celle de Peugeot à Sochaux (Doubs) : l’atelier de montage accueille désormais le ferrage, soit les soudures hautement automatisées de la caisse, mais aussi l’assemblage des batteries. La surface totale du site doit passer de 229 hectares à 108 dans quelques années : la métropole de Rennes en a déjà racheté une partie pour y lancer un « pôle d’excellence industrielle » dédié à la construction et la mobilité durables.

Stellantis a investi modérément pour moderniser l’usine (160 millions d’euros), réutilisant des machines venues de Sochaux, mais aussi d’usines italiennes de l’ex-groupe Fiat-Chrysler pour baisser les coûts. Un nouvel atelier d’injection plastique reprend ainsi des pare-chocs ou des protecteurs de portes fabriqués jusqu’ici par des sous-traitants.


Marianne LEROUX avec AFP

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