Andie MacDowell et James Spader dans « Sexe, mensonges et vidéo », de Steven Sodeberg (1989).

« Steven Soderbergh, volume 1. Les années analogiques », de Christophe Chabert et Frédéric Mercier, Marest, 330 p., 22 €.

En 1989, Steven Soderbergh, alors âgé de 26 ans, avait formulé cette étonnante intuition après avoir obtenu la Palme d’or au Festival de Cannes pour son premier film, Sexe, mensonges et vidéo : « Ma trajectoire ne peut plus qu’être descendante. » Trente-six ans plus tard, après plus de 35 films, sans compter les courts-métrages, documentaires et séries télévisées, le réalisateur américain est devenu, contrairement à ce qu’il craignait, un cas d’espèce, inclassable par sa longévité et sa créativité. Sa capacité d’adaptation lui a permis de se déployer tant du côté du film expérimental (Schizopolis ; Bubble ; Equilibrium) que de la grande forme hollywoodienne (Erin Brockovich ; Ocean’s Eleven ; Traffic).

La passionnante étude consacrée au cinéaste par Christophe Chabert et Frédéric Mercier, la première du genre en France, ouvre un travail découpé en deux temps, qui se concentre sur les années analogiques du réalisateur, de Sexe, mensonges et vidéo à Che (2008). Le second volume aura pour objet ses années numériques, qui l’ont vu se déployer, depuis les années 2010, au cinéma et surtout sur les plateformes de streaming, avec une inventivité toujours aussi débridée.

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