• Un couple de femmes est jugé de mercredi à vendredi à Strasbourg pour l’assassinat de la mère de l’une d’elles.
  • Les deux femmes, qui encourent la réclusion criminelle à perpétuité, s’étaient rencontrées dans un établissement public de santé mentale.
  • Une relation désapprouvée par leurs mères respectives, à l’origine du meurtre sur fond de problèmes psychiatriques.

Elles encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Deux femmes en couple comparaissent de mercredi à vendredi devant la cour d’assises du Bas-Rhin pour l’assassinat de la mère de l’une d’elles, d’une soixantaine de coups de couteau, en 2022.

Toutes deux sans profession, Élodie B. (42 ans) et Sandy S. (35 ans) s’étaient rencontrées dans l’établissement public de santé mentale de Brumath (Bas-Rhin). Leurs mères respectives désapprouvaient leur relation, estimant que chacune avait une mauvaise influence sur l’autre. La première était sous curatelle renforcée au moment des faits et la seconde est sous tutelle aujourd’hui. 

Une soixantaine de coups de couteau avant de fuir à Bordeaux

Le 13 octobre 2022, Élodie B. avait contacté sa grand-mère pour lui dire que Sandy S. et elle-même avaient tué la mère de Sandy, Sonia D. La police et les pompiers ont découvert son corps sans vie à son domicile, assis sur une chaise, la tête recouverte d’un sac-poubelle noir et le dos lardé de coups de couteau. La médecin légiste a relevé une soixantaine de plaies, essentiellement dans le dos et la nuque.

À Bordeaux, où elles avaient fui en train grâce aux 500 euros subtilisés à la victime, Élodie et Sandy se sont rendues dans un hôpital, où elles ont avoué le meurtre de Sonia D. 

Manipulation et expertise psychiatrique

En garde à vue, Élodie a raconté qu’elle et sa compagne s’étaient rendues chez la mère de Sandy pour la tuer, en raison d’un comportement jugé odieux de la victime envers elles. Sandy a livré une version similaire des faits aux enquêteurs, déclarant que sa mère n’acceptait pas leur relation et se montrait « méchante » avec elles.

Au cours de l’instruction, chacune des deux femmes a estimé avoir été manipulée par l’autre. Une expertise psychiatrique a indiqué que Sandy était atteinte d’un trouble psychique ayant altéré son discernement au moment des faits, tandis qu’Élodie a été considérée comme étant pleinement responsable de ses actes.

Victor GAUTIER avec AFP

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