Emmanuel Macron va s’adresser à la nation alors que le continent européen est dans une « situation grave et instable »

La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a complété les propos d’Emmanuel Macron, à la sortie du conseil des ministres, affirmant que l’Europe était « aujourd’hui à un tournant de son histoire : depuis la fin de la seconde guerre mondiale, jamais notre continent n’avait connu une situation aussi grave et aussi instable ».

Elle a assuré qu’il n’était « de l’intérêt de personne » de « rompre les relations avec les États-Unis », malgré l’accélération des négociations pour la fin de la guerre, plus de trois ans après le début de l’invasion par la Russie de son voisin.

Dans son discours, M. Macron pourra annoncer les « prochaines étapes » d’un processus diplomatique très incertain, a précisé un proche du président. « On sent une angoisse très forte chez les Français », a-t-il dit, évoquant un nombre de courriers sur le sujet reçus par l’Elysée « multiplié par quinze » ces dernières semaines. « Le président parle pour y répondre, et transformer ces angoisses en volonté d’agir et d’avancer. »

Selon l’entourage présidentiel, ce moment de « bascule de l’histoire peut être aussi l’occasion de cristalliser ce qu’on n’a pas réussi à faire ces dernières années », à savoir renforcer massivement la défense européenne pour rendre le Vieux Continent plus autonome par rapport aux Etats-Unis. Ce sera le sujet d’un sommet extraordinaire de l’Union européenne, jeudi, à Bruxelles.

Juste après son allocution, M. Macron va recevoir à dîner le premier ministre hongrois, Viktor Orban, soutien de MM. Trump et Poutine, et l’une des voix les plus dissonantes dans l’UE. Le président français se veut à la manœuvre, avec le premier ministre britannique, Keir Starmer, pour organiser l’unité des Européens et tenter de maintenir le dialogue transatlantique.

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