• Lidl s’apprête à racheter 19 supermarchés Auchan.
  • Le discounter allemand continue d’étendre son parc en France.
  • Il espère atteindre 10% de parts de marché d’ici à 2030.

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La Matinale

Lidl étend sa présence dans l’Hexagone. Le discounter allemand a obtenu le feu vert de l’Autorité de la concurrence pour acheter 19 supermarchés Auchan et 8 stations-service attenantes. Lidl compte aujourd’hui plus de 1.620 points de vente en France et souhaite atteindre les 2.000 enseignes rapidement, notamment avec des ouvertures dans les grandes villes. D’ici à 2030, il vise 10% de parts de marché. 

« Lidl est le sixième distributeur du pays », souligne Nicolas Doze, éditorialiste économie sur LCI, ce mercredi 24 septembre. « Vous avez tous les grands devant : Carrefour, Leclerc, Intermarché, Casino, Auchan et Coopérative », ajoute-t-il. Lidl grappille des parts de marché au détriment d’Auchan. Ce dernier« vit une cure d’amaigrissement, à la fois sur le nombre de sites et sur les effectifs. Auchan est victime de la concurrence justement de ces enseignes type Aldi, Lidl ou Action, souvent proches, c’est peut-être un hasard, des sites Auchan. Et la perte de rentabilité du modèle historique », détaille-t-il.

Un modèle qui séduit

Pour le spécialiste, la recette du succès des hard-discounters réside en trois lettres : P.O.M. « P » pour petits prix, « O » pour offre courte avec seulement 2.500 références, soit six fois moins que dans les autres grands magasins ; « M » pour marques propres qui permettent de réduire les prix en économisant sur les frais de marketing. 

En France, le discount séduit. Le modèle représente 44 milliards de dépenses en un an, soit 7% des dépenses courantes des Français, indique une étude Circana. 90% des foyers s’y rendent au moins une fois par an, principalement pour acheter de l’alimentaire. « Ces magasins tendent vers le magasin classique. On y fait entrer quelques grandes marques, on y fait rentrer du Made in France, on y met du primeur, de la boulangerie », explique Nicolas Doze. « Il faut sortir de l’image de départ qui était le magasin du pauvre, avec des rayonnages lugubres à la limite soviétique », assure-t-il. 

Emma ALLAMAND

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