Internet s’apprêterait à passer à « l’ère de la vérification d’âge ». Cette prédiction était assénée en juin par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), le gendarme des médias français, dans sa contribution aux lignes directrices européennes sur la protection des mineurs. Et force est de constater que les fronts se multiplient dans le monde pour l’industrie pornographique, en première ligne depuis plusieurs années.

Le Royaume-Uni a créé la surprise le mois dernier, en annonçant qu’à compter du 25 juillet, plusieurs géants du porno allaient déployer, sur le territoire britannique, des outils de vérification d’âge, mettant ainsi à la retraite le coutumier bouton « J’ai plus de 18 ans », purement déclaratif. Parmi eux, on trouve notamment plusieurs sites – Pornhub, RedTube, YouPorn, Tube8 et MyDirtyHobby – du groupe canadien et chypriote Aylo, chef de file de l’industrie. La liste comprend également des acteurs des « camshows », comme le groupe ICF (Streamate, LiveHDCams), Cam4 ou encore le géant chypriote Stripchat.

Et les sites spécialisés dans les vidéos pour adultes ne sont pas les seuls à entrer dans le rang, conformément aux dispositions prévues par l’Online Safety Act, voté en 2023. Ces dernières semaines, une pléiade d’éditeurs ont annoncé s’apprêter à déployer des outils de vérification d’âge au Royaume-Uni, à commencer par Reddit, le réseau social américain, qui va cacher ses contenus pornographiques derrière un filtre prévu pour tenir les mineurs à l’écart. Il en va de même pour l’application de rencontre gay Grindr, et même le réseau social Bluesky.

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