Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, à l’Elysée, à Paris, le 2 juillet 2025.

Jeudi 10 juillet au matin, au premier étage de la chancellerie, place Vendôme à Paris, Gérald Darmanin a une réunion de travail dans un format pour le moins inédit. Entouré de sa directrice de cabinet, du directeur de l’administration pénitentiaire et de la directrice des affaires criminelles et des grâces, le garde des sceaux a rendez-vous, en visioconférence, avec toute la hiérarchie de la chaîne pénale : la quasi-totalité des procureurs généraux, les premiers présidents de tribunaux, les directeurs de prisons et des administrations pénitentiaires régionales.

Pas loin de 500 personnes à distance, pour un sujet brûlant : la situation alarmante de la surpopulation dans les prisons françaises. Avec 84 447 détenus à la fin juin, les établissements pénitentiaires n’ont jamais été autant sous pression, avec un taux d’occupation de 135 %, et plus de 5 700 matelas au sol. Une bombe prête à exploser durant un été qui s’annonce caniculaire. « Tous les acteurs de la pénitentiaire disent que ça va péter », s’inquiète un directeur de prison de façon anonyme.

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