• Ce mardi 14 octobre, Sébastien Lecornu a prononcé sa déclaration de politique générale.
  • Face aux députés, il a présenté en une demi-heure les grandes orientations souhaitées par son gouvernement, dont la suspension de la réforme des retraites jusqu’à la prochaine élection présidentielle.
  • Un exercice à haut risque auquel il s’est prêté sous la menace de censure portée par le RN et LFI.

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Avec l’instabilité politique, la France aura-t-elle un budget 2026 ?

C’est un discours qu’il souhaitait notamment « de sortie de crise ». Ce mardi, face aux députés, Sébastien Lecornu a déroulé son plan et une anaphore prononcée à six reprises : « Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez« , rappelant aux élus qu’il n’allait plus recourir au 49.3.

La « crise de régime (…) n’aura pas lieu » a assuré le Premier ministre en entamant sa déclaration de politique générale (DPG) sous haute tension, menacé de censure par les oppositions. « Certains aimeraient voir cette crise parlementaire virer à la crise de régime. Cela n’aura pas lieu grâce aux institutions de la Vᵉ République et à ses soutiens », a affirmé le chef du gouvernement devant les députés.

La réforme des retraites suspendue

Au cours de ce discours, l’avenir qu’il souhaitait donner à la réforme des retraites était particulièrement attendu. Le Premier ministre a ainsi annoncé la suspension de la réforme des retraites « jusqu’à l’élection présidentielle » de 2027, qui portera sur la mesure d’âge et la durée de cotisation. « Je proposerai au Parlement dès cet automne que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites jusqu’à l’élection présidentielle », a affirmé le chef du gouvernement devant l’Assemblée nationale.

« Aucun relèvement de l’âge n’interviendra à partir de maintenant jusqu’à janvier 2028, comme l’avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d’assurance sera, elle aussi, suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028« , a-t-il précisé. 

Vers « une contribution exceptionnelle des grandes fortunes »

Sébastien Lecornu a également reconnu, dans sa « DPG », « des anomalies » dans la fiscalité des très grandes fortunes, souhaitant « une contribution exceptionnelle » des Français les plus riches dans le prochain budget. « Il faut reconnaître qu’il peut y avoir des anomalies » dans la fiscalité des très grandes fortunes, a déclaré le Premier ministre devant les députés, alors que le Parti socialiste réclame une mesure de justice fiscale. « Nous demanderons à créer une contribution exceptionnelle des grandes fortunes que nous proposons d’affecter au financement des investissements du futur qui touchent à notre souveraineté, pour les infrastructures, la transition écologique ou la défense », a-t-il ajouté.

Sébastien Lecornu a également annoncé « un projet de loi pour renforcer le pouvoir local ». Ainsi, le gouvernement veut proposer en décembre « un nouvel acte de décentralisation ». « Lui seul permettra de réformer l’État de manière globale et d’améliorer le fonctionnement de tous nos services publics », a assuré M. Lecornu. « Il ne faut pas décentraliser des compétences. Il faut décentraliser des responsabilités, avec des moyens budgétaires et fiscaux et des libertés, y compris normatives », promet-il. 

Revoyez l’intégralité de la prise de parole de Sébastien Lecornu dans la vidéo en tête de cet article.

La rédaction de TF1info

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